renaudoss

Silence et espérance

S’asseoir sur les ailes du silence

Et compter les secondes au bout des doigts flétris

D’un vieux rêve, usé, à force d’être astiqué.

Y contempler son reflet déformé

Par l’espérance

Le temps de dire « ouf »

Et de rire au nez de la solitude.

Se broder une béatitude en fil d’or

Et la prendre pour argent comptant

Jusqu’à la prochaine hésitation

Ainsi va le monde… Ainsi se meurt-il sans cesse

Pour mieux renaitre à lui-même

 

A. R. D-A.

Lomé, Tokoin-Hôpital, 13 12 2014


Africains, la Chine n’est pas notre amie – Partie 2

Pour ceux qui viennent de rattraper au vol: Ci-git la partie  1 🙂   

Chine – Chinois – Chinatown

Quand le chinois se déplace, il amène sa culture avec lui, sa terre, son sang, son âme: c’est toujours China First, voire même China Only (A la limite, tant que c’est assumé, moi je dis respect). Il amène toujours ses propres ouvriers si possible ! Et quand il embauche sur place, c’est très souvent pour des salaires de misères, des maltraitances et des abus  (Pas très raffiné le « Niacoué », ben oui, l’ombre de Mao n’est pas encore partie, ça chicotte le Niacoué!).

Mao Zédong - Crédit: Wikipedia
Mao Zédong – Crédit: Wikipedia

Ce n’est pas forcément une question de couleur, ça s’appelle le capitalisme je crois, ils profitent de la misère ambiante pour embaucher à très vils prix et refaire leur petit goulag perso (What ya gonna do ???) …D’autant que dans l’entendement de beaucoup de monde hors d’Afrique, et même chez certains africains, les  noirs sont des primitifs, des esclaves, ils l’ont toujours été, c’est le seul aspect de leur histoire qui soit un tant soit peu connu. C’est d’autant plus grave que ce sont nos propres dirigeants, par leur corruptibilité compulsive, leurs soumissions veules et leurs passivités insensées sur la question qui permettent ce genre de scandale. Et de nous-même aussi, faut pas se mentir.

Le Chinois et l’Afrique – Idées préconçues – Idées arrêtées

J’ose le dire, les chinois, dans leur très large majorité (pour ceux qui l’on jamais vue et qui ne s’en contrefouttent pas royalementont « vu » l’Afrique à travers le prisme déformant de l’Europe et des USA…de leurs médias. Comme on se l’imagine, l’image qu’ils en ont a priori est loin d’être des plus favorables (Esclavages, Ebola, famines, guerres tribales, sécheresse, excision etc. etc. etc. etc. Et le défilé macabre continue). Il n’est pas difficile de s’imaginer que la plupart d’entre eux méprisent déjà les africains avant d’arriver, ne serait-ce que de manière diffuse et inconsciente : les préjugés ont la vie dure, surtout si les intéressés y prêtent le flanc, et les êtres humains souffrent des mêmes imperfections partout sur la planète, quelle que soit la complexion de leur peau, la forme de leur nez ou de leurs yeux, ou encore le taux de mélanine de leur épiderme. Je ne les juge donc pas a priori, je ne saurais me le permettre, mais c’est comme ça, il faut le savoir.

Et c’est infiniment plus subtil que du « racisme » tout court, d’ailleurs c’est un mot que je n’aime pas, je le trouve beaucoup trop simpliste et réducteur, il sclérose le champ de réflexion et limite la pensée sérieuse, sur un phénomène éminemment plus complexe, varié et grave.

Le Chinois vu par l’Afrique : Dire « Chinois » en langue Ewe-Gen

Groupes linguistiques Afrique de l'Ouest - Wikipedia
Groupes linguistiques Afrique de l’Ouest – Wikipedia

A propos de « racisme », j’en ai une bonne : Il n’y a pas vraiment de mot pour dire « Chinois » dans ma langue maternelle, le Mina, pour autant que je sache, ce qui est cohérent vu qu’on pas croisé beaucoup de chinois ou d’asiatiques sur nos côtes depuis le temps. Mais assez récemment quelques mots sont forgés pour la circonstance, je vous en donne quelques-uns, c’est édifiant: « Mödékèwö » (« ceux qui ont le même visage, la même tête ». Parce que c’est bien connu, tous les chinois se ressemblent), ou encore « Azizaviwö » (« Les petits Aziza», « Aziza » est un mot qui désigne une créature sylvestre du folklore des peuple du Sud Togo, Sud-Est Ghana et Sud-Ouest-Bénin. Son aspect n’est pas très clairement défini mais dans ce cas de figure, on sous-entend: petit lutin des forêts. On a connu plus flatteur, j’ose le croire) ou encore « Guézéré » (minus, nain, nabot, minus-habens). On dit même, plus familièrement, les « Hin-hon », en référence à leur langue. Tout ça pour dire que quand il a fallu nommer « l’asiate », « le chinetoque », « le niacoué », les premières expressions ne sont pas forcément les plus gentillettes (Bien sûr, je précise que nous, AU MOINS, on ne s’est jamais posé la question de savoir si c’était des êtres humains « comme nous » ou juste des genres de singes !!! Et puis, autre fait intéressant, il n’y a aucune référence à la couleur. D’ailleurs tant que j’y suis, le mot pour dire « Blanc » (Européen, caucasien caucasoïde) c’est « Yovo ». C’est plus ancien comme mot, mais une tradition voudrait que « Yovo » soit une déformation de « Ayévoun » (Ayé+ [a]voun) : « Ayé » : Ruse, malice, roublardise, hypocrisie. « ‘Voun » (avoun) : Chien. Je vous laisse le loisir de deviner ce que les négros d’Afrique de l’ouest pensaient des « blancs » à l’époque).

Réciproquement, j’imagine à peine comment on peut nommer, voire insulter, un africain en mandarin ou en cantonnais. Au moins en français on est servi : Bougnoule, Bamboula, Banania, Singe, Macaque, Nègre, Négro, j’en passe et des meilleurs. Encore une fois, je ne juge pas… On ne se juge pas, il n’y a pas de raison. Comme dirait quelqu’un: « Aimez-vous les uns les autres…si possible » Si c’est pas possible, c’est pas la peine de se faire chier avec ça.

 

Une Invasion? Une Seconde Colonisation?

Comme je le disais précédemment, nos frères jaunes de l’empire du Levant sont en Afrique pour leurs intérêts exclusifs, ce qui est la moindre des choses. Dans un cas extrême, je pense même que si les chinois sentaient la nécessité et/ou l’occasion de déverser un peu du trop-plein de leur population en Afrique, ils le feraient (Mais vraiment hein, de manière sérieuse, et pas forcément au compte-goutte). Je pense qu’on tâte déjà le terrain de ce côté-là. Pourquoi pas ? Dans l’absolu, il n’y a rien de mal à chercher ce qu’il y a de mieux pour son propre peuple et son empire. (Lorazepam)  Si en plus les autochtones ne se respectent pas et ne respectent pas leur terre, s’ils ne font pas de résistance sérieuse et cohérente à la pénétration, ou encore s’ils proposent des tarifs dérisoires pour leurs terres et leurs ressources inestimables, des tarifs de creuvards, de crève-la-faim et de lèches-bottes congénitaux… Eh ben Alea jacta est (je ne sais pas comment on le dit en mandarin) le sort en est jeté, qu’il en soit ainsi!

Les prochaines années ou décennies risquent d’être, comme dire, rouges (ou noires, c’est selon) pour l’Afrique. ça va être hardcore de se tirer de tout ça. D’autant que je ne sais pas trop où en sont les droits de l’homme en Chine…

Afrique-Chine - Crédit: www.mondialisation.ca
Afrique-Chine – Crédit: www.mondialisation.ca

Passivité et Complicité

Il faut être deux pour commettre une injustice! Il y a l’oppresseur et l’oppressé. Une chose est d’être sans défense, et un autre est de ne même pas se défendre tant qu’il en est encore temps. Si l’oppressé se laisse faire alors qu’il aurait pu ou dû se défendre, le crime n’en est que plus facile, et il est même complice quelque part…. Je dis ça, je dis rien…

 

后会有期。(hòu huì yǒu qī .)

A.R.D-A.

 


Africains, la Chine n’est pas notre amie – Partie 1

« Africains, la Chine n’est pas notre amie !!! » Voilà c’est tout, c’est tout ce que j’avais à dire, vous pouvez passer à autre chose. Enfin, je vais développer un peu quand même cette affirmation.

Comme on le sait tous, et comme l’explique un camarade, le Dragon chinois investit pas mal en Afrique ces derniers temps, pas toujours pour le bien des peuples d’Afrique, mais bon ça c’est une autre histoire aussi.

China, our savior! (What the fuck?)

Et c’est là que je vois cette étrange tendance qu’ont certains à rechercher ou voir un sauveur en autrui (un des effets secondaires du christianisme, de la colonisation ou de l’aliénation profonde du « Noir »? Maybe). Non sérieux, il y en a qui se bercent de l’illusion comme quoi la Chine serait notre nouvelle amie. L’Orient à la rescousse de l’Afrique contre l’Occident (Nyawo !!! C’est vrai ça ?) Apparemment on n’a pas encore intégré le principe du Nouveau gros bras de cours de récré qui bastonne l’ancien caïd juste pour devenir le nouveau caïd. Caïd à la place du caïd, khalife à la place du khalife.  Si c’est un sauveur que nous cherchons, allons plutôt sur la planète à côté s’il y est, ici c’est la Terre. Le dernier Sauveur date d’il y a deux mille selon la rumeur (et le gars a fini sur une croix, donc euh…). Tout ça pour dire qu’on se fourre les doigts (oui « les ») dans l’œil si on croit qu’ils sont nos potes, les  chineses (« chinetoques » ou « Niacoués » en grec ancien – oui, j’ai osé. Que Confucius ET Platon me pardonnent).

Attention ! Une mise au point capitale avant de continuer

Oui, il est vrai que la Chine n’a aucun rapport de domination coloniale avec l’Afrique; que dans leur avancée sur nos terres, les Chinois optent pour l’instant pour l’approche économique plutôt militaire, qui est plutôt l’apanage des Américains aujourd’hui et des anciennes puissances coloniales hier. Donc attention, ce n’est pas un discours anti-Chine, ce qui n’aurait aucun sens un pays, la chine étant d’ailleurs un pays qui attire de plus en plus d’Africains. C’est plus subtil que ça.

Bien, une fois ces précisions faites, on va pouvoir continuer. (Roulement de tambours… Bom, bom bom, bom, bom, bom). Ne nous faisons pas d’illusions, les Chinois ne sont pas là pour aider l’Afrique. Ils sont là pour se faire de la tune, sur le dos de l’Afrique si nécessaire et sécuriser pour eux-mêmes des ressources minières en prévision des décennies à venir. C’est ça (on a connu mieux comme histoire d’amour, je crois !).

(ça se passe de commentaires je crois) Crédit: www.lecongolais.cd
(ça se passe de commentaires, je crois) Crédit: www.lecongolais.cd
Montage Photo
Montage Images

La gifle que l’on reçoit dépend de la façon dont on a exposé son visage (N’koumé ké odoa bé ‘tomé yé ô’hona)

Donc les Chinois ne sont pas nos amis, ils ne l’ont jamais été (du moins pas depuis le X-XVe siècle, où on faisait encore du commerce avec eux, et encore!) et ils ne le seront pas avant très très longtemps, il faut s’effacer ça de la tête. Achetons une lame de rasoir et raclons-nous ça proprement de la tête. Comme disait l’autre, « Un pays n’a pas d’amis, il n’a que des intérêts ». (xanax) Oui, ils sont en train de supplanter les Américains (l’Occident) en Afrique (ce qui inquiète d’ailleurs pas mal les Yankees et explique le bordel actuel qu’il y a un peu partout sur le continent). Oui, ils font progressivement contrepoids à l’hégémonie occidentale, mais ils ne sont pas là pour nos beaux yeux. Donc, il nous revient à nous, et à nous seuls de fixer virilement et fermement les règles du jeu. Point. Comme on dit chez moi : « La gifle que l’on reçoit dépend de la façon dont on a exposé son visage» (N’koumé ké odoa bé ‘tomé yé ô’hona). A nous d’exposer convenablement notre visage (ou de ne pas l’exposer du tout, ce serait encore mieux !).

Relations Chine Afrique - Crédit: www.brukmer.be chineafrique
Relations Chine Afrique – Crédit: www.brukmer.be chineafrique

C’est Benjamin Franklin qui aurait décrit la démocratie comme « Deux loups et un agneau se demandant ce qu’il y aurait à dîner » (le peuple étant l’agneau, les riches et les politiciens étant les deux loups). Et le meilleur des cas, c’est quand l’agneau est armé et conteste le vote.

La démocratie, c’est deux loups et un agneau votant ce qu’il y aura au dîner. La liberté, c’est un agneau bien armé qui conteste le scrutin. Citation attribuée à Benjamin Franklin

Ça décrit parfaitement la situation de l’Afrique. Elle est à l’image d’un veau gras (malgré sa longue période de vaches maigres, cinq siècles de vaches maigres), un beau veau gras juteux et appétissant armé d’un pistolet (qu’elle oublie de dégainer) avec deux loups qui se demandent ce qu’on va bien pouvoir manger au soir (Les deux loups étant la Chine et les Etats-Unis – ou pour être plus théâtral, « L’Extrême-Orient et l’Occident »… Ce serait bien qu’on commence à prendre des cours de tir, qui sait, peut-être qu’on pourra se sortir pas trop amochés de ce dîner de cons, voire devenir des loups dans pas trop trop trop longtemps!

Afrique armée
Afrique armée!

 

Sur ce, 后会有期。(hòu huì yǒu qī .) A bientôt…

[Fin de la première partie]  (Coupez, c’est dans la boîte!)

A.R.D-A.



Exibit B ou un «Zoo humain» pour dénoncer le «Racisme»

Salutations à toutes, à tous et à chacun…

Bon les gars, pour dénoncer le  « racisme », on va exposer des Africains enchaînés comme à l’époque de l’esclavage, et on va appeler l’expo « Exibit B » (Exibit « What the Fuck » B)»… Un « zoo humain, oui oui tout à fait, ça s’appelle un « Zoo humain! »

Zoos - humains. Montage photo
Zoos – humains. Montage photo

Et ça, c’est l’idée, sinon étrange, à tout le moins intéressante et discutable, qu’a eu un artiste blanc sud-africain, Herr Brett Bailey.

Brett Bailey - Crédit www.altermondes.org
Brett Bailey – Crédit www.altermondes.org

La chose a provoqué un véritable tollé dans les communautés africaines et afro-descendantes d’Europe, et pas seulement ! A Londres il a fait scandale,  et de nombreuses manifestations ont été organisées dans la foulée pour empêcher ces expositions dans différentes villes, ce que je trouve normal.

Brett Bailey et une performeuse
Brett Bailey et une performeuse
Une figurante de Exibit B -  Crédit www.dailymail.co.uk
Une figurante de Exibit B – Crédit www.dailymail.co.uk

Exibit B : « Anti » racisme incompris ou « Racisme » tout court ?

A-t-on mal compris le message, ou au contraire, ne l’a-t-on que trop bien compris ? Bon, on va dire que ça partait d’une bonne intention. Vous savez ce qu’on de l’Enfer et des bonnes intentions. Mais Oh, je ne sais pas comment les choses se passent dans l’esprit d’un petit blanc qui plus est, né dans le pays de l’apartheid, ou comment exactement il voit les choses, mais ce n’est pas du tout la meilleure façon de combattre le « racisme », et c’est un euphémisme. Montrer des « négros » enchaînés et suppliciés comme à l’ancienne, et silencieux qui plus est, c’est un peu limite pour dénoncer le racisme, les gars-là.
Comme le font remarquer certains, il aurait été plus intéressant de montrer des « Blancs » enchaînés, cela aurait sans fait bouger un peu plus les catégories. Ceci est la preuve que même en voulant bien faire (s’il voulait bien faire) on peut faire un bide dans la mesure où le terrain n’est pas bien étudié. Au contraire, c’est, au mieux, une façon très insidieuse de remettre de l’huile sur le feu, en rappelant aux uns le calvaire qu’ils ont subi (bien que ce dernier soit pour ainsi dire gravé dans leur chair et leur peau ), alors qu’il n’y pas eu de préparation et d’éducation sur la question; et réveillant les velléités racialistes et suprématistes des autres. Pire, il s’agirait peut-être même de caresser le petit bourgeois blanc dans le sens du poil en lui montrant quelle est « la vraie place » des « nègres ». Déjà que la plupart des « Blancs » considèrent, à différents degrés, inconsciemment ou non, les Africains comme une sorte de sous humanité (Je ne juge pas, ceci est le fruit d’un long matraquage idéologique et médiatique… Pour ainsi dire, l’Afrique n’a pas été suffisamment débamboulisée dans leur esprit pour que le message antiraciste de M. Bailey passe).

L'affligeante photographie de l'enfant recevant une banane
L’affligeante photographie de l’enfant recevant une banane

L’antiracisme : un parfait prétexte ?
Est-ce qu’on peut tout se permettre sous prétexte de combattre le racisme ? Maybe yes, Maybe no
Et puis, « Le Racisme » : un concept extrêmement vaste et complexe qu’on ne devrait pas se permettre de galvauder à longueur de journée. Il faudrait des thèses entières et plus qu’un billet écrit en ligne pour traiter sérieusement de la question. Chose que je ne saurais faire dans les limites de cette esquisse

Quelques Digressions
D’Exibit B à Fergusson : Un vent de négro-phobie ? Ou Rien de nouveau sous le soleil ?
Franchement, entre les chasses au nègre du Maghreb, les Afro-Américains assassinés par le Klu Klux Klan la police un peu partout aux Etats-Unis (sans parler de la très longue tradition de lynchage et autres), et toute la flopée d’exactions subies par les peuples afro-descendants un peu partout dans le monde, c’est à se demander s’il ne souffle pas un vent de négro-phobie sur le monde… ou s’il n’a pas toujours soufflé depuis les six cents dernières années – Les récents événements n’étant que le sommet de l’iceberg.

Alors quoi ?
Peut-être, qu’il est temps que les Africains et afro-descendants (d’un point de vue historique tout du moins) arrivent à la conclusion qu’on ne les aime pas vraiment, et que ça ne risque pas de changer, et qu’il serait grand temps qu’il ne cherchent l’amour de personne, sinon d’eux-mêmes. C’est regrettable, mais il serait peut-être temps de songer à sa propre survie, en tant que communauté, face aux déferlantes terribles en face, l’individu, le « black » semble bien petit. Pour des raisons dialectiques, liées entre autres à l’immigration de masse organisée par le grand capital, ces tensions ethniques ou raciales sont appelées à s’aggraver dans un avenir plus ou moins proche. (Felbatol) Bien sûr, se préférer soi-même ne veut en aucune façon dire se couper de l’humanité, de la grande famille humaine, ce qui serait une tragédie encore plus atroce.
Peut-être qu’on devrait on partir du principe que tout le monde est « raciste » (ce qui est vrai et universel, au fond, et beaucoup moins grave qu’on ne le pense) et plus ou moins négrophobe (ce qui est plutôt moche, mais lié à un certain nombre de facteurs d’ordre historique et épistémologique), peut-être qu’on ne s’en portera que mieux.
Peut-être qu’on devrait, du moins pour quelques décennies ou quelques siècles, être centrés sur nous et s’organiser un peu partout sur la planète, le temps de se refaire … Est-ce que c’est un peu trop, en partant d’une simple expo un peu raciste ou antiraciste? Peut-être que oui… Peut-être que non.

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De lutte pour l’image à la lutte tout court
Tant que l’Afrique apparaîtra dans les médias, suppliciée, terre de misère, de famines, de guerres civiles, de génocides, et d’épidémies, j’en passe et des meilleurs (tous des sujets dont il y aurait beaucoup, énormément à redire !), l’image de l’Africain dans le subconscient des « autres » sera toujours celle de la misère et de la sous-humanité, alors des expos antiracistes comme « Exibit B » resteront des armes à double tranchant, confirmant de manière implicite la description mentale que les autres se font de l’Afrique et de l’Africain, ainsi que leur ton paternaliste et condescendant. Et il n’y a qu’à entendre certains dire : « Mais, les Noirs sont AUSSI des êtres humains » pour comprendre qu’on n’est pas sortis de l’auberge ». (Comme ça AUSSI? A qui tu veux expliquer ou prouver que tu es AUSSI un être humain, pourquoi te poses tu même la question!?).

A tous, « Noirs » ou pas, vous voulez combattre le racisme? Ben rendez l’Afrique forte, libre et prospère, d’une part, et soyez vous-mêmes forts, libres et prospères où que vous vous trouviez, c’est infiniment plus pertinent que de se plaindre et réclamer plus de droits à chaque fois.

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Je finirai en citant Bertolt Brecht :

« Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde »

et en paraphrasant un grand auteur que j’ai oublié:

« L’homme noir doit sans cesse avancer, sinon on reviendra lui mettre des chaînes aux pieds »

A. R. D-A.

Lilium Inter Spinas


Espérances

Goutte d'eau onde url

Une beauté féroce et douce

Sautille sur le bord du verre à moitié plein

 

Et « Plouf » fait un plongeon:

Alors le monde renait, et se couvre de lumière

Comme un sourire impérissable

Gravé dans le sein gorgé de saveurs

Sensuelles

De l’espérance en minijupe

Lomé, Tokoin-hôpital, 25 11 2014

 

Minijupe - Crédit d(image: Dakaractu.com
Minijupe – Crédit d(image: Dakaractu.com

 

 

(Xanax)


Le Togolais et l’argent « périmé »: Mon ras le bol

Salutations

 Pièces de monnaie usagées FCFA - crédit Google
Pièces de monnaie usagées FCFA – crédit Google

En ce jour, je suis en croisade contre quelque chose de particulièrement agaçant et étrange que je constate dans ce pays qui se nomme le Togo, et qui est le mien donc. Il s’agit de cette affaire de refus de pièces de monnaie usagers (éga gblégblé): Le Togolais a un problème avec l’argent « périmé ». Et y’en a  ras le bol.

Apparemment dans Lomé on applique la formule suivante « Même si tout ce qui brille n’est pas de l’or, ce qui brille a plus de chance d’être de l’or ». Ainsi, pour faire des transactions tranquilles (avec les pièces de monnaie) il vaut mieux que l’argent sorte direct de la banque et ait les marques bien nettes, les bords bien brillants et éclatants et une rugosité au toucher absolument impeccable. Bref, qu’on y respire le neuf à pleins poumons, avec une date d’émission la plus récente possible. Pour ce qui est des vieilles monnaies, celles qui ont quelques kilomètres au compteur, celles qui ont vaillamment connu maints fonds de poches de Lomé et maintes mains animées par la frénésie mercantile du Grand Marché : Poubelle !!! Et tant pis pour le malchanceux qui en est détenteur.

Pièces de monnaie usagers - Google
Pièces de monnaie usagers – Google

Sérieux, finalement tout le monde subi la chose, et la chasse à la vieille monnaie est entrée dans les habitudes. Tu ne peux pas faire un achat dans la journée (quoi que ce soit) sans faire ou subir ce geste devenu un réflex acquis : Passer son pouce sur la pièce de monnaie qu’on vient de recevoir pour vérifier si elle est élimée ou non. Et si au toucher votre pièce a le malheur d’être plate et sans les bosses qu’il faut aux endroits qu’il faut (ceci n’est pas une allusion salace, c’est sérieux) eh ben c’est le rejet direct : La bonne femme te regarde avec un air d’éléphant constipé et te dit « Désolé monsieur, votre monnaie n’est pas bonne ». Ou alors elle l’accepte sous réserve que celui à qui elle va le donner l’accepte, sinon, retour à l’envoyeur.

Et même pour les billets, il vaut mieux qu’ils soient propres et plats et bien « frais ». Quand ils commencent à noircir et flétrir sous le coup de l’âge, c’est le blacklistage …Chez la vendeuse du coin, c’est pour entendre des « Amégan, Egawa bé N’koumé podi n’to ! O ma hoèwo » (« Monsieur, le visage de votre billet est très sale hein ! Les gens ne vont accepter ça») – Mais oui bien sûr, « les gens », c’est toujours les gens, et vous, non, vous n’y êtes pour rien. – Il y a même des clients qui refusent de « prendre ces sales billets dans leurs portefeuilles ». Parce que le portefeuille, c’est portefeuille classe affaire.

Franc-CFA-afrique-de-l-ouest

Pour moi climax ça a été cette journée : je suis en retard pour mon stage, je sors en trombe de ma maison et je hèle le taxi moto… Arrivé sur place, je veux la jouer smart et lui tend la somme exacte pour gagner du temps ( 200 frs et 100 francs), le gars fait la moue et demande que je lui change la pièce de deux cent francs (comme s’il y avait marqué UTB mobile sur ma gueule). Je suis pris de court, je suis obligé de lui tendre un billet (neuf, je le réservais d’ailleurs) et d’attendre quarante longues secondes (tic tac tic tac) que monsieur plonge sa main dans sa grosse poche (tic tac tic tac) et me tende la monnaie (évidemment, j’ai exigé d’avoir de la « bonne monnaie » moi aussi)…

Je n’étais pas au courant que les pièces de monnaies avaient une date de péremption ou un nombre limité d’échanges de main à faire avant de perdre validité… Dans ce cas il faudrait peut-être que la BCEAO inscrive ces infos sur les pièces aussi.

339116761 Pièce de 250 FCFA - Mots et murmures Renaudoss

Sérieux, ça suffit quoi… Et c’est là qu’on réalise tout l’absurde de la situation : Déjà nous nous plaignons du manque d’argent et de liquidités dans le pays, mais nous participons nous mêmes par snobisme pécuniaire délirant (tous autant que nous sommes) à cette destruction de valeurs. C’est comme si nous sciions à l’unisson la frêle et branlante branche sur laquelle nous sommes inconfortablement assis. Je pense à la masse de liquide est tout le temps (plus ou moins) mise au placard dans cette affaire, sachant le temps que ça prendre d’aller à la banque pour échanger ces pièces. (https://www.srikotamedical.com/)

 

Les Autorités: Il serait grand temps que les autorités compétentes fassent quelque chose, une déclaration solennelle ou une note service, je ne sais pas moi, qui permette d’utiliser les pièces usagers et de mettre fin à cette autoflagellation ridicule qui consiste à déclarer non valide les pièces de monnaies usagers… Ou alors qu’on mette en place un sacré système de recyclage, parce que trop c’est trop.

Et nous-mêmes ! :Mais comme je pense que le changement se doit de commencer par les concernés eux-mêmes, il serait grand temps que nous soyons, tout un chacun, les artisans de ce grand changement, comme le dirait Gandhi « Soyons le changement que nous voudrions voir arriver » (Car on dira ce qu’on voudra, je doute fort que le président de la république ou le ministre de l’économie ait souvent ce genre de problème, quand il vont acheter des oranges chez la vendeuse du coin) au lieu de passer notre temps à nous plaindre de cette situation déplorable et ambiguë, à laquelle nous participons tous, dans nos mesures respectives, par nos petites soumissions quotidiennes. Tiens ! Je pense qu’on pourrait élargir ce raisonnement à bien d’autres choses d’ailleurs (un clin d’œil au Burkina), je m’arrête ici avant de tomber dans la politique, il y aura d’autres billets pour ça !

 

En bref, en bref :

–          Marre de surveiller à tout bout de champ, à tout coin de rue, les pièces de monnaie que je reçois, marre d’empiler des cent francs et deux cents francs et 25 francs en espérant pouvoir les refourguer à une la vieille vendeuse du coin, en pleine nuit quand elle baissera sa garde.

–          Soyons le changement que nous voulons voir arriver et œuvrons ensemble pour stopper cette bizarrerie à propos des monnaies usagers

–          Et que les autorités compétentes fassent quelque chose bon sang! Elles sont là pour ça aussi non ? C’est d’autant plus impérieux que l’autodétermination est une chose qui ne parle pas encore à notre peuple, toujours à attendre que quelqu’un donne le top départ et lui montre quoi faire. (Un candidat à l’élection devrait le mettre dans son programme électoral, au cas où)

A. R. D-A.

Lilium Inter Spinas


Éclaircies

Eclaircie Poème Renaudoss

Nous sculpterons ces morceaux de douceurs avec les brins d’herbe que mâchent nos cœurs hilares. Du haut des falaises, du fond des abysses, nous les jetterons à la face de ces milliards d’humanités, comme des milliers de pétales de roses dans l’immensité bleue du monde. Et l’amour viendra nous conter ses plus tendres histoires, et la tristesse se couvrira d’un fin linceul sur le pas de la porte.

Faites-nous donc ces instants sauvages, ces cavalcades de la pensée à travers les jungles tortueuses de l’espérance. La douleur y rit, le visage à peine éclairé par les flammes dont luisent nos yeux. Et terre, le regard embué de larmes, dit sa douceur à qui veut l’entendre. Les mots tremblent et trébuchent, et un millier de mondes s’éveillent dans une geste mystique…

Les hommes dansent et l’univers éternue. L’univers éternue et les hommes dansent! L’univers danse et les hommes éternuent… et se forment un millier d’étoiles vagabondes, comme autant de prunelles que comptent le monde.

Faites-nous ces douceurs intemporelles, fugaces éclaircies, qui se prélassent entre deux gouttes de pluie.

Renaud Ayi Dossavi-alipoeh, Inédit
Lomé, Tokoin-Hôpital, 05 11 2014


Burkina 1 – Compaoré 0 -quelques leçons à tirer jusqu’ici

Salutations… à toutes, à tous et à chacun!

Eh ben je n’y vais pas par quarante chemins (mais, ‘roulements de tambour’ quand même) : « Burkina Faso » ! C’est le gros sujet brûlant du moment, à juste titre. Il nous passionne, il nous tient en haleine, il fait couler encre, salive et kilobits, il a même réussi à éclipser un tant soit peu le grand monstre inquiétant d’Ebola (ah, attention sélective quand tu nous tiens !)… y a qu’à parcourir la blogosphère pour voir la masse d’articles sur ce sujet brulant, cet événement inédit et sans doute historique ! Pour ma part, je retiens juste quelques petits aspects de la chose.

Ces présidents qui refusent de laisser le pouvoir : bon, on peut passer le temps à crier haro sur ces présidents voyous qui s’éternisent au pouvoir… ou bien on peut s’interroger sur le pourquoi du comment de ce ‘syndrome de Gollum’ comme dirait un camarade blogueur

Syndrome de Gollum - Crédit: Jeff Kapi Mondoblog
Syndrome de Gollum – Crédit: Jeff Kapi Mondoblog

Hormis le goût du pouvoir, je crois que c’est aussi la peur de l’Après et des représailles. On me dira « Oh, ils le méritent », c’est vrai, mais là il s’agit de politique et de l’intérêt supérieur du peuple, il s’agit de choisir entre « Règlements de comptes» et « Intérêt supérieur »… Et pour ce que j’en sais, on obtient rarement les deux, « l’intérêt supérieur » et « la vengeance » (ou la justice, formulation très ambiguë quand c’est en politique ou en géostratégie). Pour ceux qui reprennent le pays en main, il faut choisir. Il serait bien de proposer une porte de sortie à ces présidents (Comme la présidence de la francophonie pour un certain Abdou Diouf, ou encore la garantie totale de ne pas être poursuivi après coup, comme celle que Vladimir Poutine a donnée à Boris Eltsine alors que ce dernier avait carrément bradé la Russie en petits morceaux et à vil prix Gbandjo-Gbandjo).

Boris Eltsine et Vladimir Poutine. Montage photo.
Boris Eltsine et Vladimir Poutine. Montage photo.

Après, bon, si le gars s’accroche et s’entête, malgré les portes de sortie, et nous la joue Mac Mahon (« J’y suis j’y reste !»), on ne peut rien pour lui sinon le botter dehors. Et ce serait bien que ces dirigeants nous évitent ces humiliations suprêmes liées à l’exil et aux poursuites, comme on dit « si tu n’as pas peur de dieu, au moins faut avoir pitié de toi-même »

L’armée et son rôle fondamental: Il y a un aspect absolument primordial que nous oublions trop vite : c’est l’armée… (Surtout les « opposants », gavés de beaux discours droitdelhommistes et électoralistes, ce qui pour moi est impardonnable et devrait même un marqueur de sérieux politique). L’armée : si on l’appelle « La grande muette », ce n’est pas pour rien ! Et si ça a marché au Faso, en plus du front commun de toutes les franges de la société, c’est parce que l’armée a plus ou moins refusé de massacrer le peuple (j’ai même entendu des rumeurs comme quoi des contingents togolais et ivoiriens auraient été dépêchés sur place pour faire le boulot… Vrai, pas vrai ? On ne sait pas ! Mais bref, l’armée a plus ou moins refusé de massacrer la foule)

Il est vrai que le peuple a manifesté et tout ça… Mais le peuple manifeste tout le temps ! (Comme Lomé et ses nombreuses marches, sit-in, sit-out, et tout le reste). Ce qui fait la différence, c’est l’armée, et ça vaut pour tous les pays, tant que l’armée n’est pas du côté du peuple, c’est une douce et dangereuse illusion que d’espérer l’emporter sur le pouvoir en place. Si l’armée n’est pas républicaine (au sens strict et étymologique du terme, c’est-à- dire si elle n’est pas préoccupée par l’intérêt commun) et bien le peuple a très très très peu de chances d’arriver à ses fins par un « soulèvement populaire ». Je me répète (encore), tant que l’armée n’est pas de ton côté ou tant qu’elle ne bascule pas de ton côté à un certain moment, tu ne prendras jamais au grand jamais (le pouvoir (jamais, jamais, jamais, jamais, jamais… Jamais !). A moins d’être prêt à de lourdes pertes humaines et de gros sacrifices. Ou alors, bien sûr, on arme les masses populaires… Mais là c’est plus ou moins la porte ouverte à la guerre civile, et on a bien vu ce que ça donne ça (donc très mauvaise idée).

Sinon des soulèvements populaires, on en a vu des masses (Tienanmen étant un des plus édifiants, ou encore les mille et une révoltes populaires postélectorales en Afrique… qui ont TOUTES capoté et où le peuple a payé une addition très salée). Il suffit de chercher à savoir de quel côté penche l’armée à chaque ‘trouble’ – abstraction faite des ingérences extérieures – et on peut prédire sans trop de risque de se tromper si ça va marcher ou pas. C’est un impératif catégorique indépassable.

Tiennanmen - L'emblématique image du Jeune homme  défiant les Chars. Crédit google
Tiennanmen – L’emblématique image du jeune homme défiant les Chars. Crédit Google

C’est une importante leçon à retenir pour nos politicards « opposants ». Ils devraient fermer un peu leurs bouquins de droit et entrer dans le sérieux politique, le vrai. Dans des systèmes comme ceux du Burkina, ce n’est pas la peine de cracher sur l’armée, pas la peine du tout et espérer prendre le pouvoir. (https://7ziphelp.com) (Bien sûr, logiquement, on peut se demander ce qui a guidé l’armée… Sursaut républicain ? Ordres, si oui d’où viennent les ordres ??? )


Le Togo dans tout ça : Les illusions qu’il ne faut pas faire

En l’état actuel des choses… ce genre de coup de force populaire est irréalisable au Togo, sauf bouleversement majeur et fulgurant du paysage des politiques et des forces en présence. Hormis cette l’armée (qui ne me semble pas très très républicaine) il y a cette maudite opposition mosaïque, effritée et friable comme de l’argile sèche, morcelée en une multitude de petits caïds, sans vision globale, avec un cruel manque de sens de l’opportunisme politique, dont le summum était pendant la période des grèves de l’an passé, avec la mort de ces deux pauvres enfants à Dapaong. (Ne parlons même de l’autre franco-togolais qui s’est fait dégommer et écarter depuis la France). Donc non, le vent du Faso ne risque pas vraiment de souffler sur le Togo, sauf changement majeur et retournement spectaculaire de la situation, surtout de l’armée !

Quand on est « républicain » et attaché au respect des textes, on ne peut que se réjouir de ce qui s’est passé au Burkina Faso, où l’expression « Pays des hommes intègres » trouve tout son sens. C’est un signal fort pour tous les toiletteurs de Constitution en puissance un peu partout sur le continent… C’est aussi une maigre compensation pour la mémoire du grand panafricaniste Sankara, c’est déjà ça. Espérons que les choses aillent dans la meilleure direction pour le peuple burkinabé, et tirons les bonnes leçons de cet événement.

Thomas Sankara
Thomas Sankara

Alors,

Vive le Peuple

Vive le Burkina Faso

Vive l’Afrique panafricaine

A.R.D-A. Lilium Inter Spinas


Noires espérances

Et notre sang noir danse dans la marmite incandescente du soleil
Et notre sang carbonique brule et fume et se tord et se brise entre les mâchoires du temps qui roule sa bosse
Et la lune tachée de nos espérances égorgées se tord de rire

La terre chancelle sous les hésitations des mille et un empires qui naissent et meurent sous nos langues faiseuses de mondes
Les mots vont et viennent et tissent la toile d’un univers arachnoïde
Mangeur d’humanités prématurées et de rêves séniles

Et notre sang amadoué par la mort irrigue nos âmes gorgées de sel et de sucre
Et notre sang rie à la face de la désespérance outrée
Et notre sang dit encore et encore sa déraisonnable beauté
à la face du Monde émerveillé, qui boit une tasse de café
Et sourit candidement!

Demain n’est pas encore mort, il n’est qu’en rêverie

Lomé, Tokoin-Hôpital, 28 10 2014

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