Africains, la Chine n’est pas notre amie – Partie 1
« Africains, la Chine n’est pas notre amie !!! » Voilà c’est tout, c’est tout ce que j’avais à dire, vous pouvez passer à autre chose. Enfin, je vais développer un peu quand même cette affirmation.
Comme on le sait tous, et comme l’explique un camarade, le Dragon chinois investit pas mal en Afrique ces derniers temps, pas toujours pour le bien des peuples d’Afrique, mais bon ça c’est une autre histoire aussi.
China, our savior! (What the fuck?)
Et c’est là que je vois cette étrange tendance qu’ont certains à rechercher ou voir un sauveur en autrui (un des effets secondaires du christianisme, de la colonisation ou de l’aliénation profonde du « Noir »? Maybe). Non sérieux, il y en a qui se bercent de l’illusion comme quoi la Chine serait notre nouvelle amie. L’Orient à la rescousse de l’Afrique contre l’Occident (Nyawo !!! C’est vrai ça ?) Apparemment on n’a pas encore intégré le principe du Nouveau gros bras de cours de récré qui bastonne l’ancien caïd juste pour devenir le nouveau caïd. Caïd à la place du caïd, khalife à la place du khalife. Si c’est un sauveur que nous cherchons, allons plutôt sur la planète à côté s’il y est, ici c’est la Terre. Le dernier Sauveur date d’il y a deux mille selon la rumeur (et le gars a fini sur une croix, donc euh…). Tout ça pour dire qu’on se fourre les doigts (oui « les ») dans l’œil si on croit qu’ils sont nos potes, les chineses (« chinetoques » ou « Niacoués » en grec ancien – oui, j’ai osé. Que Confucius ET Platon me pardonnent).
Attention ! Une mise au point capitale avant de continuer
Oui, il est vrai que la Chine n’a aucun rapport de domination coloniale avec l’Afrique; que dans leur avancée sur nos terres, les Chinois optent pour l’instant pour l’approche économique plutôt militaire, qui est plutôt l’apanage des Américains aujourd’hui et des anciennes puissances coloniales hier. Donc attention, ce n’est pas un discours anti-Chine, ce qui n’aurait aucun sens un pays, la chine étant d’ailleurs un pays qui attire de plus en plus d’Africains. C’est plus subtil que ça.
Bien, une fois ces précisions faites, on va pouvoir continuer. (Roulement de tambours… Bom, bom bom, bom, bom, bom). Ne nous faisons pas d’illusions, les Chinois ne sont pas là pour aider l’Afrique. Ils sont là pour se faire de la tune, sur le dos de l’Afrique si nécessaire et sécuriser pour eux-mêmes des ressources minières en prévision des décennies à venir. C’est ça (on a connu mieux comme histoire d’amour, je crois !).
La gifle que l’on reçoit dépend de la façon dont on a exposé son visage (N’koumé ké odoa bé ‘tomé yé ô’hona)
Donc les Chinois ne sont pas nos amis, ils ne l’ont jamais été (du moins pas depuis le X-XVe siècle, où on faisait encore du commerce avec eux, et encore!) et ils ne le seront pas avant très très longtemps, il faut s’effacer ça de la tête. Achetons une lame de rasoir et raclons-nous ça proprement de la tête. Comme disait l’autre, « Un pays n’a pas d’amis, il n’a que des intérêts ». (xanax) Oui, ils sont en train de supplanter les Américains (l’Occident) en Afrique (ce qui inquiète d’ailleurs pas mal les Yankees et explique le bordel actuel qu’il y a un peu partout sur le continent). Oui, ils font progressivement contrepoids à l’hégémonie occidentale, mais ils ne sont pas là pour nos beaux yeux. Donc, il nous revient à nous, et à nous seuls de fixer virilement et fermement les règles du jeu. Point. Comme on dit chez moi : « La gifle que l’on reçoit dépend de la façon dont on a exposé son visage» (N’koumé ké odoa bé ‘tomé yé ô’hona). A nous d’exposer convenablement notre visage (ou de ne pas l’exposer du tout, ce serait encore mieux !).
C’est Benjamin Franklin qui aurait décrit la démocratie comme « Deux loups et un agneau se demandant ce qu’il y aurait à dîner » (le peuple étant l’agneau, les riches et les politiciens étant les deux loups). Et le meilleur des cas, c’est quand l’agneau est armé et conteste le vote.
La démocratie, c’est deux loups et un agneau votant ce qu’il y aura au dîner. La liberté, c’est un agneau bien armé qui conteste le scrutin. Citation attribuée à Benjamin Franklin
Ça décrit parfaitement la situation de l’Afrique. Elle est à l’image d’un veau gras (malgré sa longue période de vaches maigres, cinq siècles de vaches maigres), un beau veau gras juteux et appétissant armé d’un pistolet (qu’elle oublie de dégainer) avec deux loups qui se demandent ce qu’on va bien pouvoir manger au soir (Les deux loups étant la Chine et les Etats-Unis – ou pour être plus théâtral, « L’Extrême-Orient et l’Occident »… Ce serait bien qu’on commence à prendre des cours de tir, qui sait, peut-être qu’on pourra se sortir pas trop amochés de ce dîner de cons, voire devenir des loups dans pas trop trop trop longtemps!
Sur ce, 后会有期。
[Fin de la première partie] (Coupez, c’est dans la boîte!)
A.R.D-A.
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