Éclaircies
Nous sculpterons ces morceaux de douceurs avec les brins d’herbe que mâchent nos cœurs hilares. Du haut des falaises, du fond des abysses, nous les jetterons à la face de ces milliards d’humanités, comme des milliers de pétales de roses dans l’immensité bleue du monde. Et l’amour viendra nous conter ses plus tendres histoires, et la tristesse se couvrira d’un fin linceul sur le pas de la porte.
Faites-nous donc ces instants sauvages, ces cavalcades de la pensée à travers les jungles tortueuses de l’espérance. La douleur y rit, le visage à peine éclairé par les flammes dont luisent nos yeux. Et terre, le regard embué de larmes, dit sa douceur à qui veut l’entendre. Les mots tremblent et trébuchent, et un millier de mondes s’éveillent dans une geste mystique…
Les hommes dansent et l’univers éternue. L’univers éternue et les hommes dansent! L’univers danse et les hommes éternuent… et se forment un millier d’étoiles vagabondes, comme autant de prunelles que comptent le monde.
Faites-nous ces douceurs intemporelles, fugaces éclaircies, qui se prélassent entre deux gouttes de pluie.
Renaud Ayi Dossavi-alipoeh, Inédit
Lomé, Tokoin-Hôpital, 05 11 2014
Commentaires