renaudoss

Humanités

Enfants en ronde sous l'eau - Crédit Photo: Gamaniak.com
Enfants en ronde sous l’eau – Crédit Photo: Gamaniak.com

 

 

Nous sommes ces milliers de bruissements

Qui accouchent la beauté mosaïque

Du monde multicolore

 

Nous sommes ces feuilles dans le vent du monde

Qui disent et redisent la douceur de l’arc en ciel

Sur ton familier

 

Nous sommes ces milliards de billes-mondes

Qui s’entrechoquent, et dont les tintements

Font le mélodieux Chef-d’œuvre de l’univers

 

Lomé, Tokoin-Hôpital, 22 10 2014, En passant…

 

 

(Alprazolam)

(tgigreek.com)


Flocons d’espérance

Tissons-nous des morceaux de monde épars et multicolores

Au bout de nos espérances à peine murmurées

Et épluchons le bonheur rêvé comme un épi de maïs:

Un corps de Diane à conquérir à coup d’artifices et de séduction

 

Comme un voile épais tiré sur la lassitude charmeuse

Etendons-nous un moment dans l’herbe fraiche

Des mots qui ne pèsent que le poids de leurs syllabes

Des déceptions qui ne sont que des couleurs à réinventer

 

Faisons-nous des jardins de roses et des nids d’oiseaux chanteurs

A même les aspérités sanguinolentes de nos cœurs, lacérés

Par le va et vient erratique du Destin qui joue avec un canif

Dans les plaies ouvertes de nos petites humanités

 

Comme mille sourires brodés autour de notes de musique

Nos infatuations s’en viennent bercer notre solitude face à l’aurore

Et, du fond de la lutte, nous esquissons un sourire au soleil,

Obstinément beau dans la tempête silencieuse de l’Existence

 

Disons nos morts et nos renaissances quotidiennes

A chaque sourire entrevu, à chaque soleil déshabillé

Un millier de pieds de nez faits à l’intemporelle beauté

De la Vie, aigre douce, qui nous mène par le bout du nez

 

Comme un baiser volé à la nuit tisseuse de rêves

Versons une libation sur le sol desséché

De nos espérances mises à sac par le capricieux Hasard ;

Et que passent mille lunes et mille soleils, elles ne faneront point

Lomé, Tokoin-Hôpital, 15 10 2014

Seb-Janiak1.jpg
Le royaume des nuages – Crédit Photo: Seb Janiak

(https://loscoches.com/)


De maitre à apprenti et vice versa – Eloge à l’apprentissage

Salutations ! (A qui ? Bah, A vous, aux fleurs, au soleil radieux, à la nuit maussade, bref quelque part on s’en fout aussi)

J’étais au coiffeur aujourd’hui, histoire de virer les pilosité (cheveux et barbiche) qui commençait élire domicile sur mon visage d’ange (^^) et qui commençait à un peu trop se sentir à l’aise, qui me faisait quelque peu ressembler à un postulant de Al « Nine Eleven » Qaida, de Boko « épouvantail » Haram ou de je ne sais quelle dernière ONG non accréditée amateur d’explosifs et de lectures dévoyées de livres religieux en date (Barbe = Terroriste, c’est petit et réducteur de ma part, je sais, je sais).

Il s’agissait surtout de couper court (couper court, se raser : Appréciez le jeu de mot) aux allusions pas toujours subtiles et aux regards en coins que mes « patrons » me faisaient sur mon lieu de stage… Eh oui, il est bien naïf, celui qui croit vraiment que « ce qui compte c’est l’intérieur», c’est limite si on ne se mettrait pas tous en costard cravate (et rasés de près s’il vous plait !!!).

"Ceci n'est pas une tondeuse" - Crédit: https://tondeusecheveux.org/
« Ceci n’est pas une tondeuse » – Crédit: https://tondeusecheveux.org/

Bref, j’étais au coiffeur, ce dernier avait un jeune auprès de lui, chose inhabituelle mais non pertinente quant à MA coiffure (donc j’en avais rien à faire). Celui qui devait s’occuper de déforester ma jungle amazonienne crâniale lui donnait toutes sortes de consignes au jeunot; par exemple, quand il commença à me coiffer, il demanda, au jeune, de pendre une tondeuse non branchée et de mimer ses gestes à lui, je compris donc qu’il s’agissait d’un apprenti. Mon déforesteur (de chevelure) était donc en train d’« initier » au métier de coiffeur (Enfin, qu’il serait plus éclairant de dire « Barbier », pour faire le distinguo avec la gent féminine et ses fort affriolantes « coiffeuses »). (cannabisbudcans.com)

Ce qui m’interpella, qui suscita ma réflexion, et qui fait donc l’objet de ce billet (ben oui, sinon ça n’aurait aucun sens), c’est l’omniprésence de l’apprentissage et de l’enseignement, sous toutes leurs formes, à tous les niveaux de la vie. Surtout la constance de la relation de l’enseignant à l’élève : Je me reconnus en effet, avec un sourire intérieur plein d’amusement et de empathie, dans ce hochement de tête du « stagiaire » quand l’ainé lui donnait quelque explication et rectification sur ce qu’il venait de faire ou mal faire, ou encore dans l’attention avec laquelle il suivait les gestes précis et savamment mystérieux du « maitre » en train de réaliser telle ou telle manœuvre, appréciant la fluidité et la rapidité de ses mouvements et étant impressionné par sa grande « science » et sa vaste connaissance du sujet(je avoues que je ne maitrise pas trop le domaine obscur de la coupure de cheveux pour homme).

Le plus intéressant dans l’histoire, c’est que celui qui donnait ces explications et ces consignes était, lui-même, pas plus tard qu’une dizaine de mois auparavant, exactement dans la même position que le  nouveau novice, je me rappelle quand il se faisait réprimander quand il commettait quelque bêtise dans un passé qui se veut obstinément lointain (et suranné, à juste titre ! Car, à présent, à l’apprenti avait grandi, gagné en assurance et en dextérité. Car dans la période de ces presque un an, il avait acquis suffisamment pour en transmettre un petit bout) un nouveau venu…).

Enfants à l'école - Crédit: https://www.henryganty.net/
Enfants à l’école – Crédit: https://www.henryganty.net/

Je crois paraphraser un maxime en disant que l’information ou le savoir est la seule chose qu’on peut partager sans pour autant en perdre tout ou partie, soi-même. Il y en cela quelque chose de beau et d’élégant, je trouve.

Et regardez ceci, je trouve ça magnifique de simplicité et d’évidence:

De maitre à apprenti et vice versa - Eloge à l’apprentissage 6

 


Yoda et Luka -  Crédit: https://esukudu.com/2013/06/04/derriere-tout-bon-eleve-se-cache-un-bon-maitre/
Derrière tout grand élève se trouve un grand enseignant [Yoda et Luke]
Crédit: https://esukudu.com/2013/06/04/derriere-tout-bon-eleve-se-cache-un-bon-maitre/


Petite digression pour élargir
vers une certaine métaphysique de l’être, de son rapport à son propre égo et surtout de son rapport à Autrui, en tant que TOUT multiforme et apte à lui enseigner quelque chose ou à apprendre de lui, de par sa nature intrinsèque.

Le penseur de Rodin
Le penseur, de Rodin

Il est frappant de noter donc l’omniprésence de l’enseignement et/ou de l’apprentissage, dans domaines parfois tellement  « là » qu’on n’y prête guère plus d’attention que ça, surtout constatons la fragilité des rôles : Car si on est « maitre » en un endroit, on devient très vite « élève » ailleurs (Dans le cas présent, par exemple, j’étais le client, donc le ROI (si tant est que l’expression « Le client est roi » est vraie, mais ailleurs j’étais le stagiaire ( donc le bas de la chaine alimentaire quoi), et ailleurs encore le répétiteur et ailleurs encore le moniteur de formation (donc le maitre)… Fascinant comme on peut être tout cela à la fois ! Nos talents et nos centres d’intérêts multiples nous offrant donc une pléthore d’occasion d’apprendre et /ou d’enseigner… Il y a de quoi remettre les pieds sur terre et revenir à un peu d’humilité

Il convient donc, en définitive, et pour conclure cet éloge à l’apprentissage et à l’enseignement, de nous ramener à un minimum nécessaire d’humilité et d’ouverture d’esprit (pour ne jamais manquer l’occasion d’être l’élève le temps d’apprendre) ainsi qu’à un minimum de saine arrogance !, Eh oui, pour apprécier, peut-être par infatuation ou narcissisme, tout ce que l’on sait soi-même, et que l’on pourrait enseigner si les contextes s’y prêtaient ! Par ce que disons-le, nous en savons des choses, bien plus que nous en avons conscience en général !

Car je crois que si on n’a jamais fini d’apprendre, eh bien on n’a jamais fini d’enseigner non plus.

(Voilà, c’est sur ce sujet inutile que j’ai voulu m’entretenir en cette heure et que j’ai décidé de développer « dans les limites de cette esquisse »)

 

Bien à Vous

A. R D-A.

Lilium Inter Spinas

(Fin, éteignez les lumières)


Quand les enfants ont « honte » de parler leur langue maternelle

Quand les enfants ont honte de parler leur langue maternelle 1
Salle de classe avec enseignement en langues nationales – Crédit d’image: LLANCAN

Salutations, à toutes à tous, à chacune et à chacun (ou à l’envers, dans le sens des aiguilles d’une montre, encore une fois, c’est selon)

J’ai été interpellé par un petit incident qui a eu lieu cette semaine, et qui fait l’objet de ce billet, donc. J’étais parti rendre visite à un de mes amis, chez lui. Une petite maison tranquille pas loin de chez moi. C’est alors que j’ai été frappé

Tout le monde dans la maison ne parlait que Français, que français, pour toutes les circonstances. Les parents n’étant pas des étrangers, encore moins des « Blancs », j’en étais assez surpris. Ce qui m’a le plus intéressé c’était un des petits frères de mon camarade, il était tranquillement assis à côté de moi dans la chaise voisine, à  jouer avec des voiturettes, les faisant s’entrechoquer et voler dans tous les sens comme tout garçonnet qui se respecte. Il répondait distraitement aux quelques questions que je lui posais sur la maison, ses jeux et sur la rentrée qui venait de commencer. Bien évidemment, il ne me répondait qu’en français, c’est alors que je lui demandai s’il comprenait Éwé (1)  il me répondit laconiquement « Oui ». Je le mis au défi de le prouver, ce qu’il fit avec un bref « Ahoué« * (*La maison) en faisant un large mouvement circulaire dans la cours, montrant ses voiturettes : « Ehounvi« * (*voiturette),  « Nénéo?« *(*combien)?, et répondit « Amévé« * (*Deux).

Je fus frappé par le fait qu’il n’avait pas vraiment de phrase, le manque de pratique surement. Le plus étonnant fut la réponse qu’il me donna quand je lui demandai Pourquoi diable il ne parlait pas sa langue maternelle, il me répondit simplement et sans la moindre hésitation que c’est par ce que, je vous le donne en mille, faites rouler les tambours en attendantIl avait HONTE. Il avait tout simplement honte de parler sa langue maternelle. (https://picklelicious.com) J’imagine aisément quels facteurs l’avaient poussé à ressentir de la « honte », à l’idée de parler éwé, SURTOUT, me disais-il, AVEC DES ÉTRANGERS. Entre ça et une de mes nièces qui ne savait ni compter ni réciter les jours de la semaine en Ewé, j’étais servi !

Quand les enfants ont honte de parler leur langue maternelle 4

Pour ce qui est des causes,

Je ne parlerais de ce « Vernaculaire qui est interdit dans l’enceinte de l’établissement », cette formule, sans la moindre équivoque, illustre bien la guerre sans merci qui est faite à nos langues dans le milieu scolaire, surtout au primaire ;

Je ne parlerai pas non plus de ce fameux signal, espèce de collier sanction, qu’on remettait à l’élève qui était pris à parler le « vernaculaire » et qui recevait à une punition conséquente à la fin de la journée s’il n’avait pas réussi à la passer à un autre fautif avant la fin de la journée ou de la semaine, la pratique n’a plus tellement court mais elle en dit long. Pour ceux que ça intéresse, cherchez le sens du mot « Vernaculaire » dans votre dictionnaire, vous m’en direz des nouvelles, de cette arnaque de l’esprit.

Je ne parlerai pas non plus de ce culte étrange et malsain que nous vouons au français, à tel point que pour être in, cool, évolué, le marqueur important est la maitrise du français (même si le camarade montre que c’est un peu la dégringolade de ce côté ces dernières années).

Je ne parlerai pas des parents qui interdisent formellement à leur enfant de parler « cette langue de villageois» sous leurs toits… c’est terrible.

 

Les arguments foireux

J’ai entendu énormément d’inepties pleines de mauvaise foi sur la question, l’une d’elle étant que l’enfant aurait du mal à parler le français (la langue des langues, donc) pour peu qu’il parle un peu trop sa langue maternelle, ou encore que le français serait une langue plus appropriée pour l’intelligence et l’intellectuance(2). Sans parler de ceux qui ne se gênent même pas de cacher leur amour inconditionnel et leur idolâtrie pour la langue de Molière

Personnellement, dans mon grand amour pour la mosaïque que forme l’humanité dans sa diversité, je trouve ce déracinement à la base, c’est le cas de le dire, terrible et dangereux, parce que c’est une écorchure sans nom que de priver un enfant de la langue de ses ancêtres et de son peuple, pour raisons X Y, aussi belle que puisse être la langue de Molière qui nous rassemble d’ailleurs. Il est bien dommage que nos langues soient sacrifiées inutilement sur l’autel du sacro-saint français. D’autant qu’en général les enfants qui maitrisent bien leur langue maternelle ont de meilleures chances d’apprendre quelque autre langue, pouvant revenir à celle-ci comme référence ; je crois que le drame survient quand des enfants qui ne parlent pas la langue locale (qui est souvent la langue maternelle) apprennent le Français…auprès de personnes qui ne le parlent pas correctement (des phrases du genre « Dis la que j’arrive). Cela donne un phénomène d’illétrisation (3) à double niveau, une double lame de fond, qui fait qu’en définitive, on ne parle bien ni l’une ni l’autre. Et la langue étant el socle de la pensée et de la réflexion, cela explique en partie les difficultés d’apprentissage par la suite.

 

Les conséquences

Ce qui est dommage c’est que ce phénomène se concentre d’autant plus sur les enfants, un pont coupé avec la langue maternelle, c’est une séparation d’avec sa culture et un immense réservoir de savoir qu’il vaut mieux posséder dès l’enfance, au lieu d’errer comme un bateau sans gouvernail sur l’océan des cultures, véhiculé par la télé notamment.

 

Pour ne pas conclure

À une époque de mondialisation acharnée (voir de mondialisme délétère imposé au forceps), ceux ne se possèdent pas eux même, ni eux ni leur histoire, sont à l’image de verres vides, ils seront remplis à ras bord, voire submergés en un rien de temps. Dissous comme du sucre dans du thé. Le génocide culturel, éminemment plus compliqué, subtil (ou pas) et pervers et tout aussi dévastateur, à terme, est bien en marche, ce serait bien de faire preuve d’un peu plus d’intelligence, valorisons nos langues maternelles.

Enfants et Afrique  - https://www.soeurs-blanches.cef.fr
Enfants et Afrique – Crédit d’image: https://www.soeurs-blanches.cef.fr

Bien sûr, c’est une question dont on ne pourrait parler totalement, dans les limites de cette esquisse.

 A. R. D-A.

Lilium Inter Spinas

(1)     L’éwé est la langue locale principale du Sud du Togo, énormément de variantes et de dialectes, mais un tronc commun lexico-grammatical suffisant stable.

(2)     Passez-moi le néologisme

(3)     Repassez-moi le néologisme


Nox

Poème sur la nuit Illustration
Lune de nuit

 

Le mot rose, tapi dans les replis informes

De nos cœurs aux abois

Attend l’éveil des heures nocturnes,

Pour asseoir des génies assoiffés d’amours

Sur ses jambes rafraichies par l’espérance

En l’inaltérable beauté d’un sourire, parti au loin

 

Le silence d’une main

Serrée,

Pour étouffer les ronflements du monde endormi

Et les vagissements d’un cœur exsangue

Qui attend qu’un baiser vienne lui redonner la vie

 

La beauté de la nuit

L’attente

Sous la tente

Latente

Des heures

Porteuses de fagots

De bois

Et de rêves gorgés de lucres

 

La nuit:

Un sourire accroché aux barreaux

De notre insatiable passion

Pour…

( A. R. D-A, tous droits résevés, etc etc)

Lomé, Tokoin-Hôpital, 30 09 2014


Embruns

parrure-coquelicots2776537844_1_7_PpgzVS9n

A ces douleurs lourdes et obstinément vivaces,

Enracinées dans les tréfonds de nos âmes

 

A ces poignards tachés de sang et d’espérance

Qui lacèrent inlassablement nos doutes et les hésitations

 

A ces nuits sourdes à la solitude qui nous tiennent compagnie

Quand les bras du néant se refermaient sur nos cœurs en mille morceaux

 

A ces lumières à la peau douce, à la peau couleur café et saveur caramel

Qui dansent inlassablement dans les océans brumeux de nos rêveries

 

A ces sourires fugaces, volés à des beautés croisées çà et là

Dont l’arôme caresse longtemps nos pensées assoiffées de bonheur

 

A l’eau chanteuse de contes oubliés et de poésie anciennes

Aux baisers mouillés de passion et d’extases fiévreuses

Aux mains tendues par-delà les barbelés de la haine

Aux regards multicolores qui se croisent dans le ciel du monde

 

A ces petites choses, mignonnes dans leur insignifiance,

Qui nous disent encore et encore le sens caché de nos existences

1255-3a3db

Renaud Ayi Dossavi-Alipoeh (Tous droits réservés, etc etc)

Lomé, Tokoin-Hôpital, 26 09 2014

(Clonazepam)

(Valium)

(flossdental.com)


Candidature Unique ou Comment l’opposition togolaise s’est fait avoir

Echecs url

Ah, la politique au Togo, c’est quelque chose hein ! (Mille excuses, Salutations, à tous et à toutes, à toutes et à tous, c’est comme vous le sentez !)

Je m’en vais parler d’un quelque chose qui m’a pas mal amusé et quelque peu déçu ces derniers temps (je crois que le terme que mon prof de français de 3ème aurait voulu me voir utiliser, c’est « Tragicomédie »)

Bon, donc, comment les membres de cette Opposition se sont fait avoir, à mon sens ? (Le  CST et la coalition Arc-en-Ciel, notamment). Ça tient en quatre mots « Diviser pour mieux régner ». (En trois mots pour les latinistes : Divide ut regnes, ouais je me la pète et alors ?)

Diviser pour mieux régner…Eh oui, on n’a pas encore fait mieux en matière de stratégie politique, ça marchait déjà à l’époque du Pharaon Ramessou, de Jules César et de Liu Bang…et ça marche encore aujourd’hui de toute évidence!

Tout a commencé cette étrange affaire de candidature unique, puisque ce serait plus ou moins une élection à un tour(!!!). La balle était évidemment dans le camp de l’opposition, vu que du côté du Pouvoir, la question ne se posait pas (on sait comment ça marche, les débats, s’il y en a, sont toujours en interne, ils ont l’intelligence, obtenue au forceps ou pas,  de ne pas montrer leur désunion au grand jour…et puis, ce n’est pas comme si quelqu’un aller commencer à trop la ramener et faire son Bodjona. Non non, on se serre les coudes en rang serré autour du candidat, qui n’est pas encore candidat et que personne ne connait, mais que tout le monde « sent »).

 

Candidature unique…Et c’est là que tout a périclité:

Comme le dit très souvent ma mère (ce que lui répétais déjà son père, il parait)  « Politic is a dirty game! ». Donc, quand on prétend affronter un mastodonte, qui est très motivé qui plus est, et qui a le luxe de faire pencher les règles en sa faveur à longueur de journée, la moindre des choses c’est de se hisser au un haut niveau de clairvoyance, d’intelligence politique et/ou de cynisme (en politique comme à la guerre, intelligence et cynisme sont deux concepts souvent interchangeables, quand je vous parlais de Dirty Game !)

Au sein de la Coalition Arc En Ciel, les fissures sont tout bonnement devenues béantes (avec un nom pareil fallait s’y attendre… J’aime bien le concept d’arc en ciel, mais il n’y a rien de plus hétérogène, voire hétéroclite qu’un arc en ciel!). Tomber déjà dans le débat pour savoir qui serait le Boss de la CAEC était déjà une erreur en soi mais bon, on pouvait toujours rectifier le tir…Sans parler de l’autre caïd du CST qui était dans les tranchées et entendait prendre les rênes. Au début, quand j’avais appris le choix de Me Apévon (il ne me disait rien, mais bon, tant qu’ils étaient d’accord), je m’étais  dit, « Ils évitent un peu un peu le piège, reste plus qu’à gérer avec le Grand Marcheur Jaune  et les autres mini Poids Lourds pour voir ce que ça donne» … Mais non, là encore, là encore, dans ce mini pôle qu’est la CAEC, c’était sans compter les messes basses et autres coups tordus. Je ne sais pas qui a voulu faire un enfant dans le dos de qui mais M. KAGBARA est très vite monté au créneau, parlant des conditions vote, qu’il ne reconnaissait pas, plus ou moins. Bof, moi je n’étais pas avec eux quand ça se passait donc je ne sais pas trop, mais ça pété quand même. Finalement le front (de l’Est) a pour ainsi dire éclaté et s’est vite changé en bataille de Stalingrad interne. Quand on ajoute les prises de bec avec le CST, c’est le flou total, avec des factions encore plus divisées qu’à l’origine. Quant au Grand Marcheur Jaune, y’a qu’à voir La lettre que lui a écrite l’amie Judith, pour se faire une idée …Devant la carotte de « Chef de l’opposition », les velléités des uns ont pris le pas sur l’intérêt supérieur, si tant est que cet intérêt supérieur ait jamais été à l’ordre du jour. Et vu la vitesse à laquelle on se plante des poignards dans le dos du côté de l’opposition, les gars d’en face, qui sont eux de vrais tacticiens et des seigneurs de la guerre (littéralement) doivent carrément rigoler et se pisser dessus. Car le « truc » de la candidature unique a marché, ils ont foncé comme des taureaux vers la cible rouge du matador qui va les mettre à mort, comme des loups affamés vers un os à moitié pourri, comme des gars « chauds » sur la nouvelle Go choco du coin, comme des …. (Enfin, vous avez saisi l’idée quoi)

Ils auraient du tout, mais tout faire pour régler cette affaire en douce. Je sais pas moi, les accords secrets, c’est fait pour ça… Sinon on peut s’affronter dans des sortes d’élections primaires, si on en a les moyens(??? (https://ctlsites.uga.edu/) ), ou encore au Ludo, à la courte paille, à la course en sac, c’est selon ! Il aurait suffi d’avoir un front suffisamment solide pour peser assez et tenter de fédérer les autres, ce qui était déjà assez difficile, mais là, c’est carrément devenu Mission Impossible. « Ils n’ont rien appris de toute évidence ».  Déjà, il faudra nous expliquer l’intérêt d’une UNIQUE candidature, dans l’absolu (si c’est pour finir en Mode Cête d’Ivoire, merci mais non merci)

Diviser pour mieux régner

Donc finalement, entre ceux qui pinaillent sur les textes et essayent d’obtenir les réformes, ceux qui s’étripent avec de petites manœuvres politiciennes et ceux qui marchent depuis des lustres (au point de connaitre le tronçon comme le fond de leur poche, je suis sûr qu’ils pourraient le parcourir les yeux fermés, les mains derrière le dos, en anticipant même les points chauds avec les lanceurs de Gaz Lacry) … Dans tout ce goulgigoulba, on peut se poser des questions.

Et, entre temps, le candidat du pouvoir est pénard (on peut carrément dire, candidat sortant, c’est presque un pléonasme), qui n’est pas encore candidat, mais qui est plus ou moins déjà en lice (demandez à @SalaudLumineux, il va vous expliquer ce que c’est que la convergence Faure…)

 

Mais il y a mieux !

Dans cette cacophonie, les quelques voix qui s’enquéraient de la limitation des mandats, de nombre de tours(les fameuses « réformes » quoi),  sont subtilement et tranquillement étouffées dans la mêlée… On en parle quasiment plus, trop occupés à savoir qui va diriger le Titanic avec qu’il n’affronter l’Iceberg. (Ça c’est faire diversion…Nooooooon, c’est du grand art, Là on peut vraiment dire #MerciPapaFaure pour le cours d’échecs !)

 

Échec et Mat? (Caput? Nada? Zéro? Finito? Assakou filma kpa?)

C’est ce qui s’appelle être Échecs et mat (Mat en trois coups même : Neutraliser le débat sur les textes et la limitation de mandats, Diviser grâce à la carotte de la candidature unique, Prendre de l’avance dans la campagne au petit trot…car la campagne a déjà commencé, ça deux ans qu’elle a déjà commencé !).

 

Conseil de lecture (pour retrouver le Nord)

Eh bien, au lieu de nous bassiner avec leurs « Droit » (parce qu’apparemment, tous les puissants s’en foutent comme de leur première culotte) et de nous expliquer comment on pillait le pays (comme si la ménagère avait besoin de leurs explications pour ça!), nos dealers de l’opposition, pour peu qu’ils ne fassent pas juste du pur spectacle et veuillent vraiment prendre le pouvoir (pour en faire quoi? on peut se poser la question…) devraient lire ou relire ces deux ouvrages pour commencer (ce n’est qu’une mise en bouche, mais c’est ce que mon petit cerveau a la capacité de leur soumettre):

L’Art de la guerre de Sun tzu, Le Prince de Machiavel…Et revoir leurs fondamentaux d’échecs (parce que, en face, ils sont bien rodés, c’est clair !)

Sun tzu l'art de la guerre 4259 chk_captcha

 

Ce qu’il faut retenir de cette tragicomédie politico-politicienne

c3a9checs-peinture

Je me répète (parce que je pense que c’est vital et que c’est la moindre des choses !) : Quand on joue au Poker contre un adversaire qui a des As pleins les manches, la moindre des choses, c’est d’être incroyablement intelligent et rusé! Je regrette que nos podosants ne nous rassurent pas de ce point de vue. Une fois encore, la cohésion, le cynisme et le génie politique ne se retrouvent pas toujours là où aurait pu s’y attendre.

Je refuse que des violences inutiles éclatent encore aux prochaines élections, surtout au nom de ces messieurs… (Ou peut-être que je n’ai pas bien suivi et que je n’ai rien compris à la situation). Tout ceci nous met dans une position très inconfortable, nous peuple, je dois le dire. Enfin, on verra ce que l’avenir nous réserve, car comme l’aurait dit feu Papa Eyadema, « Quelle que soit la physionomie du mouton, la fête aura bel et bien lieu ». Quant à savoir la fête de qui ça va être, c’est un autre débat ! (texasdls.com)

 

A. R. D-A

Lilium Inter Spinas


Lampedusa, l’holocauste des Migrants Africains

Un bateau de migrants secouru le 17 mars 2014 au large de Lampedusa par la Marine italienne HO MARINE ITALIENNE

Un jour banal…Infos télé et web, encore des migrants morts noyés… et ça n’en finit pas 50, 200, 300, 500 morts…

Le drame innommable des migrants dans la méditerranée…J’ai longuement hésité avant d’écrire quoi que ce soit sur le sujet, tant et tant d’encre, de salive et de kilo-octets ayant déjà coulé sur le sujet, mais je n’ai pu m’en empêcher finalement.

Cette saignée est d’autant plus insupportable qu’elle est l’indicateur  de problèmes majeurs:

La misère terrible dans laquelle vivent les peuples une partie des sub-sahariens, encore plus que les autres, soit pour des raisons d’ordre économiques ou soit à cause des guerres et aux exterminations ethniques dont ils peuvent être victimes. Par ricochet, nous devons observer.

Une jeunesse quelque désabusée et aux abois, qui « se cherche » ailleurs, notamment par les loteries visa (on en reparlera peut-être) ou, en l’occurrence, dans ces périlleux voyages en mode Titanic classe économique.

La totale et dangereuse incompétence des autorités  et des élites, voire leur muette complicité dans cette descente aux enfers

La cruauté de ces passeurs sans foi ni loi qui sont à la source de trafic, et qui ne se contentent plus de les mener à une mort certaine, mais élimine directement avec la « négraille », en sabordant les chaloupettes,  pour rigoler. Le racisme, ou plutôt la haine et le mépris primaire face à l’autre, « au nègre » en l’occurrence, mêlé à la cupidité du malfaiteur, ça donne cet formidable raffinement de  la barbarie qui consiste à faire couler soit même les bicoques de fortunes de ces malheureux prêts à braver le danger et la mort pour se faire expulser quelques jours plus tard vers leur point de départ (c’est dire à quel point ils sont désespérés ou mal informés, car il y en a aussi)

 

«Ils ont attendu pour être sûrs qu’il coule complètement avant de partir. Ils riaient»,

A raconté un survivant à l’Organisation internationale pour les migrations...( Source ci-contre)

 

Le manque d’information et de sensibilisation sur la question, ce qui nous montre que les autorités et élites africaines (encore elles) n’en ont rien à foutre, ou presque de la question (Du moins, c’est à cela que ça revient dans les faits, et c’est tout ce qui compte in fine, les faits, les morts et les noyés et les criblés de balles). Sans parler de la corruption qui n’arrange pas les choses… Quoi qu’il en soit, à la question: « Combien de naufrages faudra-t-il pour que l’Union Européenne agisse ? » je suggère, « Combien de Naufrages faudra-t-il pour que les Africains comprennent ». (C’est une situation terriblement compliquée et douloureuse pour tous, les migrants en premier, j’en suis conscient… )

 

Je fais remarquer d’ailleurs que cet afflux de migrants « noirs » vers le Maghreb dans le but de rallier la péninsule Ibérique n’est pas pour tempérer le racisme des Arabes du nord, déjà très violent et formidablement barbare dans ses expression, notamment au Maroc. C’est une situation déjà compliquée. Et les nouvelles directives de l’UE (possibilité de ne pas secourir les radeaux de fortune), correspondraient presque à un « Permit to Kill »

Même dans les pays d’accueil, on aurait  espérer mieux comme premier contact avec le « nègre », déjà que l’Afrique croule littéralement sous le poids d’une montagne de préjugés et de désinformation quasi-sytématiques…

 

La Chute de la Libye de Kadhafi, la goutte d’eau qui a fait déborder l’autel sacrificiel

En passant, merci beaucoup aux petits génies des officines occidentales et à l’OTAN! Car le massacre de  Kadhafi et l’effondrement total, sur tous les plans, de la Libye (ouais les gars, vous avez apporté la Démocratie et le Progrès, mais ça a rasé tout le reste, parce que ça prend de la place, la démocratie et le progrès) – l’effondrement total de la Libye donc, n’a fait qu’aggraver encore plus le problème des Migrants car ce dernier, grâce au contrôle aux frontières limitait l’afflux de migrants, ne serait-ce que dans son champ d’action. D’autre part, le fait que la Libye aujourd’hui, en plus de la faillite économique compromettant la survie de milliers de travailleurs, « noirs » entre autres,  soit retombée dans un épisode néo-tribal exacerbé sur fond de chasse au nègre généralisée,  n’a fait qu’empirer les choses

C’est une saignée insupportable dont il serait grand temps de s’occuper! Comme tant d’autres choses d’ailleurs…

Dans de telles conditions, face aux morts à répétition, il me vient à l’esprit la formule du génial auteur de la non moins géniale série Games of Thrones, « Valar Morghülis »: Tout homme doit mourrir » (pour ceux qui connaissent la série, la formule est suivie d’une autre: »Valar Dohaëris » (Tout homme doit servir)… Mourir et Servir, il semblerait bien, en ces siècles sombres, que ces deux mots correspondent à l’Africain bien plus qu’à tout autre… Mais, ne dit-on pas que « C’est au plus noir de la nuit que le Jour est proche? ».

En attendant de pouvoir faire cesser cette saignée…Valar Morghulis  

fc,550x550,goldvalar-morghulis-game-of-thrones-wallpaper-12


Eclats de mondes

coquelicot-dans-le-vent-fleurs--105dc1T650

Faites-moi

La couleur impétueuse de l’espoir qui brise ses chaines

La douceur sauvage de la main quêteuse de plaisirs sensuels

S’immisce dans les recoins les plus intimes de l’âme conquise

Un dieu plein de luxure, quelque par craque l’allumette de l’extase

Et le ciel exulte, et les étoiles en transe dansent!

 

Faites-moi
L’innocence féroce de l’enfance qu’enlace
L’espérance tempétueuse, qui vagit du plus profond de la tempête
De la monotonie et des factures empilées et des heures mortes
Pour tromper l’inconstance, et ôter des brins d’herbe fraiche
De la bouche même de l’ennuie, de la mort et du temps

Faites-moi
L’assurance aveugle de l’amour verdissant
Qui fait front aux marées de la trahison et aux trombes mangeuses de passion
Des lopins de tendresse, à cultiver jusqu’à la mort du temps
Au soupir des secondes :
Deux mains enlacées, deux cœurs encastrés
De quoi faire rougir Dieu et ses Orisha, et faire noircir la Beauté…
Jusqu’à la perfection

Faites-moi
Des mots pensées et des mots soucis
Pour les planter aux quatre coins de l’humaine condition
Et des mots roses et des mots violettes et des mots chrysanthèmes
Des cavalcades de couleurs sur le pavé larmoyant
Du ciel gris, qui rend gorge et ploie,
Sous les assauts sanglants de la douleur

Renaud Ayi Dossavi-alipoeh (Tous droits reservés 🙂  )
Lomé, Tokoin-Hôpital, 23 09 2014

(https://dulcesdiabeticos.com)


Quand ils ont dit « Chez moi », ce que j’ai répondu

Salutations!

 

J’ai eu un certain plaisir et honneur à être parmi les nominés du concours Mondoblog… Un plaisir d’autant plus grand qu’au début on m’avais fait un sacré coup de l’ascenceur émotionne à l’enversl:

J’avais reçu un premier courriel m’indiquant: « Monsieur…malheureusement pas reçu… mais pas grave…Atelier des médias..? la prochain saison etc etc… ». Bon, tout ce que j’avais capté c’était « Echoué » bien sûr! (Avec grand E). J’avoue que j’ai été pas mal refroidi! Là chez moi, c’était un sacré Ice Bucket Challenge mais sans le fun! Douche froide, douche froide, froideur arctique même… Bof, je me suis fait une raison, naturellement, « Pas grave looser » , « La prochaine sera la bonne Méga L sur le front » « Ils devaient être sacrément fortiches les autres de toutes façons, tu croyais quoi, que Mondoblog c’était un moulin? »

Bref, c’était la grand joie… jusqu’à ce qu’un matin… (Halleluya, Halleluya), Deux courriels: « Monsieur désolé…Mauvais Mail… toutes nos excuses » et « Félicitations vous êtes »

 

Bravo !

Vous avez été sélectionné pour participer à la Saison 4 de Mondoblog. 

Afin de nous permettre de créer votre profil et votre blog, Merci de remplir ce…

 

(Dans ma tête, c’était feux d’artifice d’un côté et préparation du bucher pour lyncher la bande de génie qui m’avaient fait suivre le mauvais mail de l’autre »

Finalement je suis là, je suis content. Pour en revenir au concours, voilà ce que j’ai eu à en dire, du fameux « CHEZ MOI » (Allez savoir où ils les trouvent ces thèmes, j’ai cru un moment que c’était un devoir de philo: « Chez moi » 4h). Voilà donc:

 


 

« Chez moi… »

Vaste concept, simple et poignant, complexe et basique… (D’aucuns diront que c’est de « l’enculage de mouche »… Je n’en n’ai cure, ce n’est pas moi qui ait posé le thème !) De quoi m’arracher quelques soliloques empreints d’une narcissique emphase et d’une doucereuse nostalgie !

Comment dire? Chez moi, c’est avant tout un îlot de terre aux trois quart remplis de flotte qui gravite quelque part autour d’une étoile mineure dans un bras spiralé; (une banlieue) d’une galaxie « La voie lactée ». On se sent parfois à l’étroit, mais j’aime bien.

J’ai un peu plus de 7 milliards de colocataires (« de voisins », comme dirait l’autre), je ne les connais pas tous… (J’ai pas trop le temps pour le moment, question d’agenda…Et puis, faut pas déconner ; j’ai les cours à suivre et des amours à vivre aussi ! Avec seulement vingt-quatre heures par journée !)

Pour aller plus loin (ou plus près, c’est comme vous voyez), chez moi c’est une terre mythique, un morceau de charbon, dure comme le diamant, sourd au tonnerre de l’extermination et au vrombissement des essaims de maladies et de drames ; un bois précieux, brûlé à l’extrême par tout ce qui est imaginable : Mère Afrique (Kémèt, Kamita, Kama… Comme toutes les célébrités, elle a bien des noms et de surnoms). J’aime ma mère-Afrique, je respire ma mère-Afrique.

Elle a tout vécu, ma mère-Afrique :

La grandeur d’une longue ère impériale, l’insolence abondance et la terrifiante opulence d’une humanité aux couleurs de la nuit…

La grandeur millénaire d’une des plus brillantes civilisations que l’âge des hommes ait gardé en mémoire.

L’irradiation de la lumière en ses moindres recoins, les sourires béats et virils des bâtisseurs de Nations aux quatre coins d’Afrique: Kongo, Monomotapa, Kémet (Egypte), Danxomé (Dahomey), Mali…

Aaah, j’entends d’ici le chant enivrant des pyramides qui surgissent des profondeurs de la terre et du temps! Le tumulte endiablé des cavaliers Sarakolé traversant la savane de Sahara, devenue désert depuis des temps immémoriaux! Les imprécations mystérieuses du Migan de Danxomé ! La danse des fières princesses Ashanti !

… Et la chute, la sénescence, la déchéance brutale de nations millénaires, coupées de leurs racines par une lame écarlate, et de sa descendance par le feu ardent qui guidait les caravelles mangeuses de chair et de bois d’ébène, vers un bagne à ciel ouvert, vers un Ouest toujours plus gourmand… Là où les derniers chants des immémoriaux Arawak et Hopi et Algonkin résonnait encore, presque éteint, à moitié étouffé par les vagues cannibales du progrès et de la « Civilisation ».

Chez moi, c’est aussi morceau de terre, un rectangle dans la nuque de l’Afrique-mère, qui se prénomme « La Rive » (Togo) … Une nation à peine pubère (cinquante ans et quelques poussières)… C’est un énorme patchwork, une mosaïque belle dans sa cacophonie, qui tient à peine et dont les coutures menacent parfois de céder et, de part en part, de l’éventrer, mon cher « Chez moi », et d’éventer la substance humaine aux quatre coins du monde. Mais non, les coutures tiennent, et le Togo continue sa marche claudicante, les pieds mouillés par l’Atlantique, la tête dans les  nuages, elle rêve d’un soleil nouveau. (https://emdrprofessionaltraining.com) Comme une cinquantaine d’autre cousines.

Pour finir, Chez-moi, c’est quatre murs obséquieux et menteurs, qui me disent à chaque réveil comme je suis beau et grand et fort et intelligent… C’est une table en acacia où mon Ordi (Merci à toi, Saint Steve Jobs et à toi, saint Bill Gates), me laisse le temps de visiter de temps à autres quelques-uns de mes sept milliards de colocs’…

Pour finir (je promets !) Chez moi, c’est une point une carte, c’est un nom sur une cadastre poussiéreux… Une adresse à retenir: Voie Lactée – Banlieue Est – Système Solaire – Troisième planète en partant du centre – Le continent en forme de jeune femme (ou de pistolet, c’est selon! 😉  ) – Togo – Lomé… Arrivé à l’aéroport, Sonnez-moi!

 


 

Bref, c’était « Chez moi« … Et me voilà, sur Mondoblog

A. R. D-A. Lilium Inter Spinas