Africains, la Chine n’est pas notre amie – Partie 2
Pour ceux qui viennent de rattraper au vol: Ci-git la partie 1 🙂
Chine – Chinois – Chinatown
Quand le chinois se déplace, il amène sa culture avec lui, sa terre, son sang, son âme: c’est toujours China First, voire même China Only (A la limite, tant que c’est assumé, moi je dis respect). Il amène toujours ses propres ouvriers si possible ! Et quand il embauche sur place, c’est très souvent pour des salaires de misères, des maltraitances et des abus (Pas très raffiné le « Niacoué », ben oui, l’ombre de Mao n’est pas encore partie, ça chicotte le Niacoué!).
Ce n’est pas forcément une question de couleur, ça s’appelle le capitalisme je crois, ils profitent de la misère ambiante pour embaucher à très vils prix et refaire leur petit goulag perso (What ya gonna do ???) …D’autant que dans l’entendement de beaucoup de monde hors d’Afrique, et même chez certains africains, les noirs sont des primitifs, des esclaves, ils l’ont toujours été, c’est le seul aspect de leur histoire qui soit un tant soit peu connu. C’est d’autant plus grave que ce sont nos propres dirigeants, par leur corruptibilité compulsive, leurs soumissions veules et leurs passivités insensées sur la question qui permettent ce genre de scandale. Et de nous-même aussi, faut pas se mentir.
Le Chinois et l’Afrique – Idées préconçues – Idées arrêtées
J’ose le dire, les chinois, dans leur très large majorité (pour ceux qui l’on jamais vue et qui ne s’en contrefouttent pas royalement) ont « vu » l’Afrique à travers le prisme déformant de l’Europe et des USA…de leurs médias. Comme on se l’imagine, l’image qu’ils en ont a priori est loin d’être des plus favorables (Esclavages, Ebola, famines, guerres tribales, sécheresse, excision etc. etc. etc. etc. Et le défilé macabre continue). Il n’est pas difficile de s’imaginer que la plupart d’entre eux méprisent déjà les africains avant d’arriver, ne serait-ce que de manière diffuse et inconsciente : les préjugés ont la vie dure, surtout si les intéressés y prêtent le flanc, et les êtres humains souffrent des mêmes imperfections partout sur la planète, quelle que soit la complexion de leur peau, la forme de leur nez ou de leurs yeux, ou encore le taux de mélanine de leur épiderme. Je ne les juge donc pas a priori, je ne saurais me le permettre, mais c’est comme ça, il faut le savoir.
Et c’est infiniment plus subtil que du « racisme » tout court, d’ailleurs c’est un mot que je n’aime pas, je le trouve beaucoup trop simpliste et réducteur, il sclérose le champ de réflexion et limite la pensée sérieuse, sur un phénomène éminemment plus complexe, varié et grave.
Le Chinois vu par l’Afrique : Dire « Chinois » en langue Ewe-Gen
A propos de « racisme », j’en ai une bonne : Il n’y a pas vraiment de mot pour dire « Chinois » dans ma langue maternelle, le Mina, pour autant que je sache, ce qui est cohérent vu qu’on pas croisé beaucoup de chinois ou d’asiatiques sur nos côtes depuis le temps. Mais assez récemment quelques mots sont forgés pour la circonstance, je vous en donne quelques-uns, c’est édifiant: « Mödékèwö » (« ceux qui ont le même visage, la même tête ». Parce que c’est bien connu, tous les chinois se ressemblent), ou encore « Azizaviwö » (« Les petits Aziza», « Aziza » est un mot qui désigne une créature sylvestre du folklore des peuple du Sud Togo, Sud-Est Ghana et Sud-Ouest-Bénin. Son aspect n’est pas très clairement défini mais dans ce cas de figure, on sous-entend: petit lutin des forêts. On a connu plus flatteur, j’ose le croire) ou encore « Guézéré » (minus, nain, nabot, minus-habens). On dit même, plus familièrement, les « Hin-hon », en référence à leur langue. Tout ça pour dire que quand il a fallu nommer « l’asiate », « le chinetoque », « le niacoué », les premières expressions ne sont pas forcément les plus gentillettes (Bien sûr, je précise que nous, AU MOINS, on ne s’est jamais posé la question de savoir si c’était des êtres humains « comme nous » ou juste des genres de singes !!! Et puis, autre fait intéressant, il n’y a aucune référence à la couleur. D’ailleurs tant que j’y suis, le mot pour dire « Blanc » (Européen, caucasien caucasoïde) c’est « Yovo ». C’est plus ancien comme mot, mais une tradition voudrait que « Yovo » soit une déformation de « Ayévoun » (Ayé+ [a]voun) : « Ayé » : Ruse, malice, roublardise, hypocrisie. « ‘Voun » (avoun) : Chien. Je vous laisse le loisir de deviner ce que les négros d’Afrique de l’ouest pensaient des « blancs » à l’époque).
Réciproquement, j’imagine à peine comment on peut nommer, voire insulter, un africain en mandarin ou en cantonnais. Au moins en français on est servi : Bougnoule, Bamboula, Banania, Singe, Macaque, Nègre, Négro, j’en passe et des meilleurs. Encore une fois, je ne juge pas… On ne se juge pas, il n’y a pas de raison. Comme dirait quelqu’un: « Aimez-vous les uns les autres…si possible » Si c’est pas possible, c’est pas la peine de se faire chier avec ça.
Une Invasion? Une Seconde Colonisation?
Comme je le disais précédemment, nos frères jaunes de l’empire du Levant sont en Afrique pour leurs intérêts exclusifs, ce qui est la moindre des choses. Dans un cas extrême, je pense même que si les chinois sentaient la nécessité et/ou l’occasion de déverser un peu du trop-plein de leur population en Afrique, ils le feraient (Mais vraiment hein, de manière sérieuse, et pas forcément au compte-goutte). Je pense qu’on tâte déjà le terrain de ce côté-là. Pourquoi pas ? Dans l’absolu, il n’y a rien de mal à chercher ce qu’il y a de mieux pour son propre peuple et son empire. (Lorazepam) Si en plus les autochtones ne se respectent pas et ne respectent pas leur terre, s’ils ne font pas de résistance sérieuse et cohérente à la pénétration, ou encore s’ils proposent des tarifs dérisoires pour leurs terres et leurs ressources inestimables, des tarifs de creuvards, de crève-la-faim et de lèches-bottes congénitaux… Eh ben Alea jacta est (je ne sais pas comment on le dit en mandarin) le sort en est jeté, qu’il en soit ainsi!
Les prochaines années ou décennies risquent d’être, comme dire, rouges (ou noires, c’est selon) pour l’Afrique. ça va être hardcore de se tirer de tout ça. D’autant que je ne sais pas trop où en sont les droits de l’homme en Chine…
Passivité et Complicité
Il faut être deux pour commettre une injustice! Il y a l’oppresseur et l’oppressé. Une chose est d’être sans défense, et un autre est de ne même pas se défendre tant qu’il en est encore temps. Si l’oppressé se laisse faire alors qu’il aurait pu ou dû se défendre, le crime n’en est que plus facile, et il est même complice quelque part…. Je dis ça, je dis rien…
后会有期。
A.R.D-A.
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