Ils s’emparent des terres africaines sous nos yeux (suite et fin)
Salutations chers tous!
Deuxième et dernière partie de ma petite série « Ils s’emparent des terres africaines sous nos yeux ». (Ici partie 1).
Cette terrifiante braderie de nos terres au profit de puissances étrangères Ce sont toujours les mêmes d’ailleurs, éternels Chinois, Indiens, Américaines et autres. Mais ne nous méprenons, ce business est encore plus l’apanage des multinationales apatrides.
Hormis le désastre de la braderie elle-même (J’ai envie de dire, la « rafle »), il y a toute une série de réactions en chaines qui s’enclenchent. En voici un exemple:
Effet domino:
1- La non valorisation des terres de l’arrière-pays entraine la paupérisation des populations locales, ce qui donne un extraordinaire coup de piston à l’exode rural.
2- L’exode rural lui-même entraine l’explosion démographique urbaine et une aggravation des conditions de vie pour le prolétariat et le sous-prolétariat (avec tous les effets néfastes qu’on connait: criminalité, insécurité, « bidonvillisation » etc…). D’autre part, cela ne fait qu’aggraver l’état d’abandon des terres cultivables et exploitables. Autant dire « A table, chères multinationales, le gâteau est RE-servi »
3- Cet abandon lui-même aggrave notre dépendance envers l’importation; même pour la nourriture de base. L’Afrique qui possède près du quart des terres cultivables de la planète est obligée d’importer sa nourriture. Quelle infamie!
C’est un cercle vicieux extrêmement dangereux et redoutablement efficace. La meilleur image qu’on pourrait s’en faire est celle du nœud coulant qui se serre lentement mais surement autour du cou de Mère-Afrique.
Vous aurez remarqué que les guerres et les grands exodes humains liés aux conflits sont une façon encore plus « simple » et efficace de vider les terres de leur population… Yes, please follow my sight. Follow it through the whole bleeding Africa. Just saying…
Résumons-nous:
1: Ce n’est pas une question de couleur ou de race. Si l’Afrique subit ce qu’elle subit, ce n’est pas parce que nous sommes Noirs, c’est parce que nous sommes faibles et divisés. Le racisme anti-noir existe et est palpable, il s’explique historiquement et politiquement au vu de l’histoire longue. Mais ça n’est en aucun cas une cause surdéterminante en matière de domination. J’insiste là dessus, ce n’est pas parce que nous sommes Noirs (Ou plutôt, ce pas que parce que nous sommes Noirs. C’est parce que nous surtout sommes faibles et divisés.) De ce point de vue, l’extraordinaire barbarie des Américains au Vietnam ainsi que les péripéties des multinationales américaines/CIA en Amérique latine sont très édifiants: Le cas de United Fruit
2: « On ne mange pas l’argent ». Avec des terres, des greniers pleins et des poches vides, on peut très bien vivre. Ou au moins survivre en cas de coup dur. Des poches pleines et des greniers vides assurent rarement la survie. C’est du simple bon sens.
3: Selon la logique fallacieuse et pernicieuse du libéralisme, on pourrait littéralement vendre tout ou partie de nos territoires à des puissances étrangères sans problème. Un de ces jours, nous nous retrouverons avec des milliers voire des millions d’étrangers sur nos terres (enfin, sur les leurs). Ce sera la colonisation la plus légale qu’on aura jamais vu de toute l’histoire de l’humanité.
99%
Si rien n’est fait, nous nous retrouverons d’ici quelques années avec une masse populaire extrêmement citadine sans le moindre contrôle sur ses moyens de production (Mais, suis-je bête, c’est déjà le cas!). Si l’eau, l’éducation et la santé ne devraient jamais, au grand jamais être confiés à autrui, il en est de même pour les terres. C’est dire à quel point nous sommes mal lotis.
Pour finir:
Quelques questions à tous et à chacun, mais surtout à ces messieurs « d’en haut de en haut » qui nous dirigent: Que ferons nous quand nous aurons vendu 90 % de nos terres aux indiens, aux chinois et aux occidentaux? Que ferons-nous quand ils décideront de nous vendre notre propre eau? Qu’au lieu du mais, du mil et du riz, ils préfèrent produire du café, de l’hévéa et du coton sur 90% de nos terres? Où, où dormiront nous enfants dans vingt-trente ans?
Je regrette le temps béni où nous avions encore nos anciens dieux. Le temps où les traitres à leur terre se faisaient foudroyer sur le champ par leurs divinités ancestrales. Mais non, là Jésus, il a dit de pardonner et d’aimer son prochain. Nous serons sans terre et sans culottes, mais rassurez-vous, nous aurons la Sainte Bible et nous irons tous au paradis!
Bien à vous
A.R.D.-A.
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