Ils s’emparent des terres africaines sous nos yeux (1)
Salutations chers tous
Le continent africain, qui possède à lui seul un quart des terres fertiles mondiales ne concentre que 41 % des transactions foncières, sur un nombre total de 1 515 transactions à travers le monde, selon un récent rapport de l’ONG ActionAid International, datant de fin mai 2014. « Depuis l’an 2000, plus de 1 600 transactions de grande échelle ont été documentées, soit une superficie totale de 60 millions d’hectares », a avancé l’ONG qui a précisé qu’« aussi, il est probable que bon nombre d’acquisitions de moyenne ou grande envergure ne sont à ce jour ni documentées, ni quantifiées ». Ce rapport d’une vingtaine de pages, intitulé Hold-up sur les terres « montre comment le monde ouvre la voie aux accaparements des terres par les entreprises », nous révèle en effet l’ampleur de ce phénomène qui menace, non seulement la survie de millions de personnes dans le monde, mais également les écosystèmes, les forêts et les espèces animales en danger de disparition. (Source)
Cette citation à elle seule résume parfaitement le sujet de ce billet, je pourrais tout aussi bien m’arrêter là.
La course aux ressources conduit de nombreuses puissances mondiales (groupes économiques et politiques colossaux, multinationales multimilliardaires, pays dits « développés », pays dit « émergents ») à se tourner encore et toujours vers l’Afrique : un réservoir de ressources énergétiques, minières et autres.
Ce n’est un secret pour personne, l’Afrique attire « tout le monde »… enfin, sauf les Africains eux-mêmes, cela va sans dire. Non, eux ils rêvent d’habiter un petit pavillon à Neuilly-sur-Seine. De vivre en France ou aux « States ». Pathétique.
Ne nous trompons pas, c’est de la prédation pure et dure. Elle se fait sur deux axes principaux : la puissance militaire et belliqueuse (exemple, des Américains) et la puissance économique (exemple, des Chinois). La plupart de ces faucons méprisent profondément les Africains… et il faut dire que par notre faiblesse, notre naïveté et notre mièvrerie maladive, nous prêtons le flanc à ce mépris.
Telle une nuée de charognards, ils se ruent encore une fois sur l’Afrique. Après les hommes et les ressources, il fallait s’attendre à ce qu’on prenne aussi les terres africaines. C’est la ruée vers notre « Or vert ».
C’est une braderie !
Des multinationales peuvent venir ici et acheter, littéralement pour une bouchée de pain, des hectares et des hectares de terres. Sur ces terres seront produits à souhait des biocarburants, des ressources et des cultures de rente qui s’évacueront directement vers des usines outre-mer. Dans un premier temps, ils coupent ainsi l’herbe sous les pieds du petit producteur et du petit grossiste locaux (ce qui s’appelle supprimer les intermédiaires).
Ces gens savent très bien ce qu’ils font. Ils ont une vision très précise à long terme. C’est pourquoi leur logique est extrêmement simple : acheter massivement autant de terres que possible (mais vraiment massivement massivement massivement).
Nos élites et nos dirigeants… Aoh, j’ai envie de pleurer
Ceux qui sont aux affaires beaucoup « d’élites » corrompues et stipendiées s’il en est n’ont pas compris ou font semblant de ne pas comprendre qu’on ne mange pas l’argent. Les devises ne se mangent pas (dollar, euro, reichsmark, yen, yuan, peu importe). L’argent n’a ni plus ni moins que la valeur qu’on lui confère. C’est une erreur ridicule et risible que de brader des terres pour des miettes. Le plus drôle, c’est que cet argent, les élites corrompues iront les déposer dans des « banques suisses »… elle n’est pas belle la vie ?
Comment voulez-vous que ces gens-là ne nous méprisent pas, quand nous leur donnons nous-mêmes le bâton pour nous faire battre? Par tous les dieux!
Nos terres sont des ressources inestimables, inestimables.
Encore aujourd’hui, malgré des décennies voire des siècles de pillages systématiques et organisés, l’Afrique reste LE réservoir des ressources. On peut pratiquement TOUT y trouver. L’indécente richesse de certaines régions explique les incommensurables douleurs que subit leur peuple. Je pense notamment à la RDC, mille et une fois suppliciée et meurtrie (Vidéo en fin d’article).
N’en déplaise à l’ONU et ses #droits_de_l’homme, nous sommes encore et toujours dans une jungle. Les rapports que les puissants entretiennent avec les faibles sont essentiellement des rapports de prédation et de domination. Ceux qui, comme nous, possèdent des ressources et ne sont pas capables de se défendre se feront correctement tabasser et massacrer par les autres, c’est comme ça point final. Et encore une fois, ce n’est pas qu’une question de couleur. Ce n’est pas parce que nous sommes Noirs, c’est parce que nous sommes faibles (ou affaiblis) et divisés.
A bientôt pour le second volet.
A.R.D-A.
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