Quelques (très) grands esprits que nous ne connaissons pas forcément (2)
Salutations, chers toutes et chers tous
Nous poursuivons au petit trot notre partravers quelques grands esprits (Ici partie 1 avec Imhotep, Ahmed Baba et Zéra Yacob). Consacrons cette deuxième partie à un trio, ce que j’appelle « la triplette magique »: Chevalier de Saint Georges – Wolfgang Amadeus Mozart – Ludwig Van Beethoven
L’amateur de musique classique que je suis ne peut pas faire l’impasse sur certains génies musicaux. Entrons donc dans ce domaine des dieux. Deux d’entre ces trois larrons ne sont plus à présenter, mais le premier de notre série, par contre…
Numéro 4: Joseph Bologne de Saint-George
Plus connu sous le nom de « chevalier de Saint-George » ou « Saint-George », né en Guadeloupe le 25 décembre 1745 et mort à Paris le 10 juin 1799, c’est un escrimeur et un musicien (violoniste, compositeur, chef d’orchestre) français. En terme de pluridisciplinarité, c’est un bien bel exemple.
Hormis ses talents militaires, c’était un génie de la musique. Ses concertospour violon sont une pure merveille. (www.stocktargetadvisor.com) Les amateurs peuvent sentir dans ses oeuvres ce qui influencera Mozart par la suite. Il est de ceux qu’on appelle « les compositeurs oubliés », de très brillants auteurs qui ne sont pourtant pas passés à la mémoire collective populaire, comme Bach, Beethoven, Vivaldi etc. etc.
Personnage en tout point atypique, il préfigure déjà perfection et cette douceur dans la rythmique dont Mozart sera le parfait point culminant, le « pulcher et fortissimus ». C’est Mozart avant Mozart; enfin, je dis ça, mon avis compte si peu…
Numéro 4: Mozart
Wolfgang Amadeus Mozart (Joannes Chrysostomus Wolfgangus Theophilus Mozart) né à Salzbourg, principauté du Saint-Empire romain germanique, le 27 janvier 1756, mort à Vienne le 5 décembre 1791, est un compositeur.
Comme dirait Sainte Wikipedia:
Mort à trente-cinq ans, il laisse une œuvre importante (six cent vingt-six œuvres sont répertoriées dans le catalogue Köchel), qui embrasse tous les genres musicaux de son époque. Selon le témoignage de ses contemporains, il était, au piano comme au violon, un virtuose.
On reconnaît généralement qu’il a porté à un point de perfection le concerto, la symphonie, et la sonate, qui devinrent après lui les principales formes de la musique classique, et qu’il fut un des plus grands maîtres de l’opéra. Son succès ne s’est jamais démenti. Son nom est passé dans le langage courant comme synonyme de génie, de virtuosité et de maîtrise parfaite.
En un mot comme en cent: « Mozart est la musique classique et la musique classique est Mozart ».
Sa musique est parfaite. Un indécent équilibre entre la rigueur mathématique et la mélodieuse virtuosité. En cela il ira bien plus loin que Bach, Haydn ou Saint-Georges.(1)
Ludwig van Beethoven
Quand on a fini de parler de Mozart, on se dit qu’on ira pas plus haut dans la musique [classique]. Mais comme dirait Stromae « Quand y’en a plus, eh ben y’en a encore« . Et c’est très très compliqué de parler de Beethoven.
Ludwig « C’est lui la chose » van Beethoven est un compositeur allemand né à Bonn le 17 décembre 1770 et mort à Vienne le 26 mars 1827.
Selon mon sentiment, le plus grand compositeur de tous les temps. (Oui, même devant Mozart). Je précise qu’à ce degré de talent et de génie, ça ne tient pas vraiment à des critères objectifs mais à quelque chose de plus subtil. Mozart est le plus grand compositeur classique de tous les temps, c’est certain, mais ce que faisait Beethoven était pour ainsi dire hors du classique. Il est allé au delà… Bien au delà, par ses symphonies surtout. A tel point qu’il préfigure le romantisme.
Pour moi, Beethoven est la parfaite illustration de l’Albatros de Baudelaire. Il était trop grand pour son époque, trop en avance. Ce n’était pas seulement un pur génie, c’était aussi un esprit incroyablement puissant et novateur. Impressionnant tant par sa ténacité face à l’adversité (le rejet de certaines de ses chefs-oeuvre par ses contemporains ou encore sa surdité) que par l’abondance de son œuvre.
Comme dirait Haydn, il est hors catégories , inclassable: « Vous me faites l’impression d’un homme qui a plusieurs têtes, plusieurs cœurs, plusieurs âmes » Haydn). « Il est bien davantage que le premier des musiciens. Il est la force la plus héroïque de l’art moderne ». Romain Rolland
Dernier grand représentant du classicisme viennois (après Gluck, Haydn et Mozart), Beethoven a préparé l’évolution vers le romantisme en musique et influencé la musique occidentale pendant une grande partie du XIXe siècle. Inclassable […] son art s’est exprimé à travers différents genres musicaux, et bien que sa musique symphonique soit la principale source de sa popularité, il a eu un impact également considérable dans l’écriture pianistique et dans la musique de chambre […] Expression d’une inaltérable foi en l’homme et d’un optimisme volontaire, affirmant la création musicale comme action d’un artiste libre et indépendant, l’œuvre de Beethoven a fait de lui une des figures les plus marquantes de l’histoire de la musique. (Wikipedia)
Trouvez vous une heure et quelques minutes et écoutez la neuvième symphonie (ou la troisième ou la cinquième, beaucoup plus courts). Vous comprendrez ce que génie absolu veut dire. C’est d’autant plus impressionnant quand on sait qu’il était complètement sourd quand il a écrit la neuvième (c’est-à-dire que le mec n’entendait plus rien mais il a quand même créé un des plus grands chefs-d’œuvre musical de tous les temps (2) ).
Son parcours me fascine d’autant plus qu’il avait peut-être une ascendance africaine, ce qui expliquerait aussi son amitié avec le virtuose africain George Bridgetower. En attendant:
C’était plaisant.
Bien à vous, A.R.D-A.
(1) S’il était encore besoin d’en rajouter, je dirait en gros qu’il était doué de l’oreille absolue, d’une prodigieuse mémoire et d’une remarquable précocité. ( Le gars écrivait des sonates à une époque où beaucoup d’entre nous jouaient encore avec leurs crottes de nez.) Si Mozart avait en vie aujourd’hui, il pourrait s’acheter l’Autriche toute entière, rien qu’avec les droits d’auteur!
(2) Il était tellement sourd que, pendant la première présentation de la neuvième, il a fallu que l’une des choristes le retourne pour qu’il voit les applaudissements monstres de la foule, parce qu’il n’entendait pas
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