Apocalypse
Sonne, sonne la cloche ensanglantée des âmes qui passent
Et délaissent en masse la laideur de la terre
Tonne, tonne la cohorte des corps qui trépassent
En file indienne, volés, happés par l’éther
Un ciel au gout d’ortie
Un ciel drapé de braise et de soufre
Se tortille comme diable en boite
Autour de nos cœurs en lambeaux
La mort, affamée, rode autour
Du cadavre de nos derniers espoirs
Elle rode et elle rode,
Elle rode et ronge son frein
Un mot, suspendu au bout de nos lèvres,
Fait le funambule entre l’éclosion et le trépas
De quoi entonner le requiem des âmes désemparées
Et rendre un dernier souffle…lugubre
Le monde n’est plus que dévastation et silence
Et le sang rare rend gorge
Et le feu caresse la vie calcinée
Et le lame acérée tutoie l’existence
Quelque part, un rêve n’est plus
Les hommes ouvrent enfin les yeux
Et le monde est beau
Beau comme un champignon atomique.
A.R.D-A.
Lomé, Tokoin-Hôpital, 26 01 2015
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