Du patriotisme et de son extrême importance pour l’Afrique (1)
Salutations, chers tous et chères toutes.
Alors, le patriotisme:
Patriotisme [patYijCtism] n. m. ÉTYM. 1750; de patriote: ¨ Amour de la patrie; désir, volonté de se dévouer et au besoin de se sacrifier pour la défendre, en particulier contre les attaques armées »
Le patriotisme diffère du civisme en ce qu’il concerne moins le respect du bien public et plus la défense de la patrie contre un agresseur extérieur; du nationalisme en ce qu’il ne suppose pas un culte exclusif de la nation. (Grand Robert)
De ma profonde admiration du patriotisme.
J’ai une très, mais alors très profonde admiration pour le patriotisme et pour les patriotes. C’est un des sentiments « instinctifs » les plus nobles qui soit. Si un individu n’a pas été éduqué pour mépriser son peuple, ou sa terre d’accueil, et pour peu que celle-ci lui soit hospitalière et chaleureuse, il développera pour elle un sentiment d’attachement profond. Un sentiment que je n’hésite pas à qualifier de filial. C’est d’ailleurs pour ça que dans bien des pays et peuples on parle de « Terre-mère ». (Mère Russie, Mère-Afrique etc…). Le patriotisme est le socle fondamental d’une nation, surtout dans l’adversité. Il l’est tant pour sa survie que pour sa grandeur. Sans le patriotisme, ainsi qu’un certain d’autres valeurs et vertus, un peuple, une nation ou une civilisation tombent simplement en déliquescence et s’évapore bien vite. De ce point de vue, je ne peux qu’être d’accord avec le tovarichsh Vladimir Vladimirovishch Poutine :
Evidemment, le patriotisme est une valeur que j’aimerais voir fleurir et s’intensifier dans le cœur des jeunes africains que nous sommes. Qu’il soit aussi ardent que la passion que nous avons pour nos copains/copines et nos Iphones.
Des patriotes
Abra Pokou, Allafin Atiba, Chékou Hamadou de Ségou, Fidel Castro, Gbéhanzin Ayidjerè, Heinrich Himmler, Ho chi-min, Joseph Staline, Leduc Tho, Mao Zedong, Opokou Waré, Patrice Lumumba, Ramessou II, Thomas Sankara, Toussaint Louverture, Vladimir « Bonaparte » Poutine, Vladimir Lénine, Yaa Asanteva reine-mère Ashanti etc…
Une des choses que ces illustres personnages (parmi tant d’autres), réunis dans ce groupe hétéroclite, ont en commun: Ils ou elles étaient ou sont des patriotes. Bien qu’étant passés par des moyens divers, souvent militaires et violents, ils ont tous œuvré pour ce qu’ils estimaient être « le plus grand bien » de leur peuple (2). L’amour de la patrie par un citoyen est une nécessité absolue, un besoin vital, surtout pour résister contre des prédations impérialistes et belliqueuses.
C’est pourquoi l’ennemi d’un peuple ou d’une nation n’aura de cesse d’y annihiler le patriotisme, e l’extraire au forceps. De ce point de vue, une bonne frange de la nouvelle génération, la mienne, est une véritable catastrophe, une merveille de déracinement. Savamment, tranquillement, subrepticement, on nous a instillé un certain mépris de l’Afrique « sauvage, barbare et attardée » pas assez entrée dans l’histoire, selon un certain inculte (1). C’est un poison qui fait son œuvre, et qui n’est pas rien dans bien des comportements à caractère pathologiques, comme la dépigmentation. Car cela participe de la même chienlit.
C’est regrettable mais les esprits ont été pervertis et «dévalués » par le biais de la télévision, les médias de masses, le programme scolaire aliénant et suranné. Par les mêmes canaux, on nous a transmis un certain amour, une certaine idolâtrie béate pour l’Occident. Quand on conjugue ces deux lames de fond, on obtient en fin de course un matériel humain dépossédé de son âme, frelaté et mièvre. Le matériel de résistance est diminué face aux déferlantes culturelles et militaires actuelles. Rien à voir avec les fiers guerriers Tieddo du Walo ou un grand résistant comme Samory Touré ou Gbéhanzin.

Patriotisme et histoire.
Le patriotisme est inhérent à l’histoire. C’est une évidence. Le patriotisme, l’amour de son peuple et de sa patrie, c’est avant tout l’amour de ses racines. L’amour (la vénération) pour les grands ancêtres du passé, les illustres personnages qui ont fait d’illustres choses.
Tant que nous, africains, continueront à voir notre terre à travers le prisme déformant et méprisant qu’est le système actuel, nous serons toujours, même malgré nous, complexés face aux autres. Une large majorité d’entre nous poussés à baisser le regard devant l’héritage d’autrui, à nous mépriser nous-mêmes ainsi que notre nation. Et comment diable verser sang, sueur et larmes pour défendre un pays qu’intimement on méprise ?(3) C’est ça la quadrature du cercle.
Voilà comment on gagne une guerre sans se fatiguer : en conquérant et en détournant les esprits.
La renaissance d’un vrai sentiment de patriotisme dans toutes les nations d’Afrique passe immanquablement par la valorisation et le dépoussiérage de notre longue, grande et glorieuse histoire. Elle va du grand Narmer Menès à patrice Lumumba, en passant par Soundjata Keita et Abra Pokou. (Valium)
Patriotisme et Panafricanisme.
A l’heure des grands ensembles, des grands défis et des grands dangers, je rêve un patriotisme nouveau. Un patriotisme qui saura aller au-delà des limites aléatoires et fantaisistes définies par nos frontières respectives. Un patriotisme qui saura faire fi des chauvinismes de pacotille et se tourner vers la seule grande nation qui compte vraiment : l’Afrique. Le seul patriotisme qui compte, celui de Sankara, de Lumumba, de Boganda, (du grand) Marcus Garvey, de Kwame Nkrumah, de Nyéréré, de Mugabe, de Kadhafi : Le patriotisme panafricain.
J’arrête donc cette première partie sur ces deux citations :
« Alors parla le brave Horatius, le capitaine de la porte : “Tôt ou tard la mort arrive à tout homme sur la terre, et comment mourir mieux qu’en affrontant un danger terrible pour les cendres de ses pères et l’autel de ses dieux ? “ »
« Salut à toi, pays de nos aïeux […] que viennent les tyrans ton cœur soupire vers la liberté, vainquons ou mourrons, mais dans la dignité […] » Extrait de l’hymne national togolais, premier couplet.
Bien à vous
A.R.D-A.
(1): Pour autant que je sache, non seulement ce fameux discours de ce fameux président était non seulement particulièrement insultant mais surtout d’une rare st***dité.
(2): ce « plus grand bien » est évidemment discutable pour certains. Mais bon, que voulez vous? Il parrait que « l’enfer est pavé de bonnes intentions » et que « la fin justifie les moyens »
(3): Je rends d’ailleurs hommage au valeureux soldats du Cameroun.
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