Ebranlement
Et le mot sauvage
Fait un plongeon dans l’étang de larme solitaire
La fureur, despotique animal, mange le sang et boit la vie
Du cœur qui s’emballe face à la beauté qui nait…
La terre a tremblé sur une feuille de papier
Un monde est mort, des arcs-en-ciel espiègles
Dansent…aux funérailles de l’ennuie
La terre a tremblé sur une feuille de papier
Et des seins nus, des seins frais et des seins sans « S »
Se sont rués sur l’esprit encombré de nuages et d’espérances
La terre a tremblé sur une feuille de papier
Un dieu s’est ébroué, une guerre quelque part s’est estompée
Et des serpents nouveaux ont surgi des traités de paix
La terre a tremblé sur une feuille de papier
et une note de musique a défié Dieu et ses pairs
Quelque part, sur un morceau de sucre, Heviesso fait la moue à Djehuty
Et la foudre mange le mot. Et le regard, au féminin,
Boit toute l’inspiration du monde, comme un baiser sauvage
Quelque part
La terre a tremblé comme une note de musique,
Et un doigt a fait le tour du monde
Et un baiser a été volé,
Et une lèvre a jouit
Quelque part, entre ciel et terre
A.R.D-A.
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