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      Article : APPEL A CANDIDATURE POUR LE PREMIER TOME D’ANTHOLOGIE DES PLUMES ÉMERGENTES DE POÉSIE D’AFRIQUE FRANCOPHONE
      Coin Poète
      2
      18 septembre 2015

      APPEL A CANDIDATURE POUR LE PREMIER TOME D’ANTHOLOGIE DES PLUMES ÉMERGENTES DE POÉSIE D’AFRIQUE FRANCOPHONE

      Salutations chères toutes et chers tous

      Je profite du canal qu’est mon blog pour faire passer le suivant message, à tous les camarades auteurs poètes, amoureux de la chose poétique :


      APPEL A CANDIDATURE POUR LE PREMIER TOME D’ANTHOLOGIE DES PLUMES ÉMERGENTES DE POÉSIE D’AFRIQUE FRANCOPHONE

      Nous souhaitons recevoir des poèmes d’auteurs déjà publiés et de personnes qui n’ont pas encore eu l’opportunité de publier leurs œuvres. Les thématiques des poèmes sont laissées aux soins des poètes. Les productions feront l’objet d’une publication.

       

      Qui initie ?

      L’Association Culturelle et littéraire LITTERACTEURS et LES EDITIONS DU TAMARIN.

      LITTERACTEURS

      L’Association Culturelle et littéraire LITTERACTEURS se donne pour mission, d’œuvrer dans les domaines de la culture, spécifiquement au Bénin et partout dans le monde. Elle implique dans ses domaines d’activités, les arts visuels (Bandes dessinées, cinéma, peinture,…) ; les arts de la scène (humour, théâtre, conte, danse, slam) ; les arts médiatiques (photographie, radio, télé…) ; les arts graphiques et les littératures. En collaboration avec les éditions du Tamarin, réalise le premier tome d’Anthologie des Plumes Émergentes de Poésie d’Afrique Francophone (PEPAF).

       

      LES EDITIONS DU TAMARIN

      Conçue en 2011, les Editions du Tamarin ont commencé à fonctionner en 2013.

      Deux amoureux du métier (un graphiste et un correcteur) qui ont travaillé avec presque toutes les maisons d’édition au Bénin, ont décidé, au nom de leurs expériences et de leur perspective d’autonomisation de l’édition africaine, de mettre sur pied cette structure. Ainsi, voulaient-ils être au service des jeunes auteurs, leur faciliter l’accès à l’édition, les accompagner dans leur quête de l’écriture et promouvoir l’à-venir des littératures béninoise et africaine. S’enrichissant de rencontres, et de collaborations, ils parviennent à étoffer leur équipe afin que trois mots justifient leur confiance auprès des lecteurs : la qualité, la qualité et encore la qualité.

       

      Qui peut être candidat ?

      Tout poète Africain, de moins de 35 ans qui réside dans un pays africain ou non, peut déposer sa candidature. Nous encourageons les poètes qui n’ont jamais publié de recueils et ceux qui proviennent de groupes minoritaires (ex. Jeunes, groupes marginalisés, femmes, etc.) à déposer leur demande.

       

      Objectifs et priorités

      La création d’œuvres alternatives à travers de nouvelles voix dans lesquels l’émotivité et la passion caractérise les plumes émergentes que nous sommes. Ce projet ravivera cette fibre dans le but d’influencer positivement leurs carrières et d’aiguiser leurs plumes. Par cette anthologie, nous voudrions lier nos liens en dehors des lieux distincts que chacun habite, nous raconter (conter ?) l’un à l’autre, se raconter et nous mener l’un vers l’autre. Aussi, nous voudrions faire entendre et étendre les voix nouvelles de la poésie africaine. Afin qu’elles parlent leurs vies, leurs vues (de l’Afrique et du monde), leurs rêves, leurs illusions, leurs espérances, leurs afflictions, leurs amours, leur « eux » au final. Donner donc à dire, et à lire cette génération nouvelle que nous sommes.

      Dans le cas où une contribution est choisie pour la publication, en soumettant celle-ci, le Participant accorde aux organisateurs le droit exclusif et perpétuel de publier la contribution ainsi que toute information de fond qu’il/elle aurait fourni, à travers le monde, sans qu’il/elle ne reçoive de royalties. Les participants seront intégrés dans un réseau de poètes. Nous encourageons la soumission de poèmes marqués par la créativité ; la passion pour l’Afrique ou non ; le lyrisme ; l’ontologie ou non de nos réalités endogènes ; nos craintes ; nos espérances, nos pleurs, nos joies… plus brièvement, la poésie en nous.

      Nous espérons également, que cette initiative sera le point de départ de la création d’un grand mouvement poétique qui contribuera aux discussions sur le développement de l’Afrique et à la réflexion sur la poésie en Afrique en tant que genre littéraire.

       

      L’Edition

      L’ouvrage sera édité aux Editions du Tamarin.

      Chaque poète recevra deux exemplaires de la publication. Le livre ne devra faire l’objet d’aucune vente, ni sur le territoire de publication, ni ailleurs. De sus, des exemplaires seront mis à la disposition des Bibliothèques Nationales dans les instituions (et africaines, et francophones) susceptibles d’en faire une large diffusion. Le but étant de faire la promotion des « voies et voix nouvelles » de la poésie d’Afrique.

       

      Quelles sont nos attentes ?

      La sélection des participants se fera par un comité mis sur pied.

       

      CHOIX DES MOTS : Des mots forts et révélateurs de la sensibilité, des paysages et de l’histoire de l’Afrique. Ces mots doivent anéantir les idées reçues, survoler l’ordinaire et sortir des sentiers battus. Les poèmes devront avoir une structure claire et un rythme exquis. La structure des poèmes devra épouser le rythme choisi par l’auteur.

       

      Modalités de dépôt des candidatures

      Veuillez envoyer tous les dossiers à l’adresse e-mail : anthologiepepaf@gmail.com et citer en objet “Anthologie de Poésie Francophone d’Afrique ” Le dossier de candidature complet comprendra:

      1) Poèmes : cinq poèmes (de votre choix et de votre goût)

      2) Biographie : (150 mots au maximum) sur vous et votre expérience littéraire (vos orientations, vos approches à l’écriture, votre vision de l’écriture par rapport au monde et à vous-même, …)

      3- Une Photo d’identité ou non (vous mettant en valeur)

      4-Adresse complète (coordonnés téléphoniques, pays, ville, code postale, Email, contact WhatsApp* [Nécessaire pour la mise en réseau interactif]…)

        

      Préoccupations et Contacts

      Si vous avez des questions, veuillez nous écrire à l’adresse : anthologiepepaf@gmail.com* en mentionnant en objet : «Anthologie de Poésie Francophone d’Afrique ».

      Ou contacter directement :

      • Djamile Mama Gao, Auteur, Artiste (Slam/Spoken Words), Directeur de la collection « Alizé » (poésie) aux Editions du Tamarin et Président de l’Association LITTERACTEURS. Contact : +229 951 279 95, E-mail : negrdjamile@gmail.com
      • Yves Biaou, Ecrivain, Rédacteur et Vice-président de l’Association LITTERACTEURS. Contact : +229 662 251 59, E-mail : biaouyves@gmail.com 

       

      Suivez-nous sur Twitter : @APEPAF//Anthologie PEPAF

      Date butoir : Les dossiers de candidature au complet doivent nous parvenir au plus tard le 30 octobre 2015 à 00h GMT. Pour éviter des soucis de dernière minute nous encourageons les candidats à soumettre leurs dossiers avant la date butoir. Les organisateurs se réservent le droit d’apporter des amendements à ces modalités au besoin et, en cas de situation exceptionnelle.

      La soumission de votre candidature implique l’acceptation de ces règles.

      Fait à Calavi, le 16 juin 2015


      Bien à vous

       

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      Article : Et si nous parlions de guerre?
      Afrique - Renaissance Africaine
      5
      11 septembre 2015

      Et si nous parlions de guerre?

      Salutations, chères toutes et chers tous.

      Alors, et si nous parlions d’un sujet dans l’air du temps, de ce temps quelque peu agité et tourmenté. Et si nous parlions de la guerre ?

      D’abord, quoi, qu’est-ce, dame guerre ? Voilà ce que dit Le Robert :

      Guerre [gDY] n. f. ÉTYM. 1080; du francique *werra, a éliminé le lat. bellum. Lutte armée entre groupes sociaux, et, spécialt, entre États, considérée comme un phénomène social et historique.

      et-si-nous-parlions-de-guerre (3)


      Guerre et progrès

      Globalement, la guerre, comme toutes les crises surmontées, est mère de progrès. Les plus grandes prouesses techniques et scientifiques sont réalisées en ces périodes. On peut s’interroger sur ce qu’aurait été notre monde sans les première et seconde guerres mondiales (surtout la seconde). C’est un exercice uchronique tout à fait passionnant: Ordinateurs, Bombe atomique, Mouvement d’émancipation des femmes, décolonisation… Tout aurait été différent. Ces deux guerres, du haut de toute la tragédie et l’horreur qu’elles représentent, ont très profondément façonné le monde actuel ; en bien comme en mal.

      Ceci étant dit, il ne faut jamais oublier que la guerre ne profite vraiment qu’à deux types de personnes : Ceux qui prêtent l’argent et ceux qui vendent les armes, souvent les mêmes d’ailleurs.

       

      Les nouvelles guerres:

      Nous n’allons guère nous attarder sur les outils de guerre les plus connus, mais plutôt parler d’autres, plus récents historiquement.

      Nous sommes en des temps nouveaux, l’art de la guerre a atteint un « raffinement » inégalé. De manière arbitraire, définissons trois formes de guerre qui sont le signe de la modernité actuelle : La guerre économique, la guerre cognitive ou psychologique et la guerre de civilisation. Ces trois formes de guerre ont la particularité de s’attaquer directement à tout un peuple en même temps, contrairement aux armes « militaires » classiques.

       

      Guerre économique

      La guerre économique fait partie de ce qu’on nommerait « la violence indirecte ». Elle consiste souvent en un système d’usure et de prédation bancaire et financière, mais pas seulement. Quelques exemples : L’embargo sur Cuba, la lourde dette que Haïti a dû payer après sa révolution, les indemnités imposées à l’Allemagne après la première guerre mondiale à travers l’étrange Traité de Versailles, le Programme d’Ajustement Structurel qui a scié la branche sur laquelle étaient assises beaucoup d’économies africaines…ou encore le Franc CFA, une monnaie vampire qui pèse très lourd sur les économies peu structurées des Pays d’Afrique Francophone.  À peu de choses près, se servir du Franc CFA revient pour nous à essayer de nager vers la surface alors qu’on a un boulet attaché au pied.

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      Guerre cognitive ou guerre psychologique: Guerre de quatrième génération

      La guerre cognitive ou la guerre psychologique se déploie en plusieurs volets. Elle passe par le formatage des individus, à travers une structure préétablie (qu’on pourrait nommer l’école coloniale, par exemple) ou encore la désinformation systématique sur les sujets importants (Média). Il s’agit, pour faire court, de la manipulation des masses.

      Les Africains, comme beaucoup de peuples dominés, subissent depuis des décennies une âpre, intense et incessante guerre psychologique dont ils n’ont même pas idée. Elle commence par ce que nous apprenons à l’école, notamment dans nos cours d’histoire.

      Crédit: reseauinternational.net
      Crédit: reseauinternational.net

      La véritable ère de la guerre cognitive commence avec le brillant sociologue français Gustave Lebon, avec son ouvrage « Psychologie des Foules » (Qui inspira beaucoup de sympathiques personnages dont Joseph Goebbels,Chargé de la propagande sous le IIIème Reich, Ivy Lee, ou encore Edward Bernays, auteur « Propaganda ». Bernays est celui qui poussa les femmes à se mettre à la cigarette, en l’assimilant à des « torches de la liberté ».) Repensons aux Western, et réalisons qu’entre le Cow-Boy et l’Indien, le vrai méchant est plutôt celui qui tient un révolver. De nos jours, un écran de télé et une caméra sont aussi nocifs qu’un missile sol-sol. Kadhafi en sait quelque chose.

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      Crédit: www.katibin.fr

      La manipulation des masses se nomme autrement de nos jours : Les « Relations Publiques ». Le mot « propagande » étant trop chargé négativement depuis un certain Adolf.

      Drogue – Sexe & Autres

      La guerre psychologique passe aussi par d’autres moyens, comme rendre très accessibles certains produits (l’alcool, la drogue ou les capotes) dans certaines localités ou certains pays. Au Togo, par exemple, la jeunesse du quartier de Bè (zone connue pour être très « turbulente » envers le pouvoir en place,  a pour ainsi dire été fauchée dans les années 80 – 90 par le poison de drogue qui s’y est « glissée » comme par enchantement. On pourra également parler plus largement de la terrible guerre de l’Opium en Chine au dix-neuvième siècle.

       

      Guerre de civilisations

      Crédit: Wikipedia.org
      Guerre de civilisation: L’arme du Crime – Crédit: Wikipedia.org

      Nous nous sommes brièvement penché sur le sujet des « feuilletons » il y a peu, ce n’était guère le fruit du hasard. Ce sujet illustre fort bien le concept de guerre de civilisation (couplé à la guerre psychologique). C’est un déferlement incessant d’incitations à se conformer à un ensemble de canons et de visions du monde qui ne correspondent ni à nos intérêts objectifs ni même à notre Soi profond. Cela va de l’imposition d’un Dieu « Blanc» à la « Macdonaldisation » du monde en passant par le diktat du défrisage. La guerre de civilisation passe aujourd’hui par le Macdo et les frites!

      Certains esprits malveillants pourraient voir également dans l’actuel afflux de migrants en Europe une forme d’arme dans le cadre d’une guerre de civilisation. Enfin… faut voir, c’est un peu poussé peut-être.

      La prédation de survie

      Parlons de quelque chose d’à la fois grave et inédit. La dépeçage foncier  plus ou moins illégale en Amérique latine mais surtout en Afrique illustre véritablement la prédation de survie. Ces nations et multinationales ne se jettent pas sur nos terres et nos ressources pour le prestige ou le pur profit. L’épuisement des ressources mondiales rend les dernières réserves « vitales », ce qui fait de l’Afrique l’énorme gâteau à se partager (encore plus que pendant la Conférence de Berlin), un gâteau à se partager RAPIDEMENT pour éviter d’être sevré. D’une certaine façon, ni la Chine ni les USA, ni Israël, ni la Corée ou l’Arabie Saoudite etc. n’ont le choix, ils DOIVENT se positionner en Afrique au plus vite pour assurer leur approvisionnement. C’est grave, d’autant que nous ne faisons rien.


      Addenda : Guerre et Europe

      Quand on se demande pourquoi l’Europe a pu à un moment donné dominer le reste du monde, on répond souvent paresseusement et confusément que c’est la supériorité de la « race » dite « blanche » (des effets de la guerre cognitive que nous subissons depuis un siècle). Il n’en est rien. Comme je le disais plus haut « les crises sont mères du progrès ». Ce qui a permis à l’Europe de prendre une telle avance technique et « artistique » à partir du quinzième siècle, ce sont les mille ans de guerre, d’épidémie et de famine pendant le moyen-âge (Tout commence à la Renaissance, suivie de l’ère des Grandes Conquêtes puis de l’Esclavage – Esclavage qui a financé la Révolution Industrielle, donc l’entrée dans le monde moderne) .

      Eh oui, c’est l’angoisse collective et millénaire qui poussa les nations d’Europe à se surpasser dans certains domaines, à user de violence (sous toutes ses formes) dans le but de dominer et de posséder. Un peu comme quand quelqu’un qui a failli périr d’une longue et terrible famine se met à faire compulsivement des réserves dès qu’il en a l’occasion.

      N’oublions pas que tous les outils qui ont permis aux « Blancs » de quitter les limites de leur continent n’étaient pas originaires d’Europe : La poudre à canon et la boussole viennent des Chinois (Civilisation Chinoise multimillénaire), le canon (initialement créé par les Chinois) et le gouvernail des caravelles vient des Maures et Arabes ( La très brillante Civilisation Islamique)…Même les voiles qu’utilisaient Colomb pour ses navires étaient d’origine Africaine. L’Occident est un étrange accident de l’Histoire. Mais bon, c’est encore autre chose.

       

      Bien à vous

      A.R.D-A.

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      Article : Ode au matin
      Coin Poète
      0
      26 août 2015

      Ode au matin

      Matin…
      Le ciel chante à nos oreilles ses premières odes à la joie
      Nous brassons nos solitudes comme des liasses de billets
      Une beauté s’en vient sur la pointe des pieds

      Nous voler un sourire coupable
      A l’approche du soleil
      La vie recommence, c’est reparti pour un tour !

       

      A.R. D-A.

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      Article : Arrêtez-moi tous ces feuilletons !
      De choses et d'autres
      17
      22 juillet 2015

      Arrêtez-moi tous ces feuilletons !

      Salutations chères toutes et chers tous

      Comme vous le savez sûrement, les feuilletons ont progressivement envahi, voire dominé, le paysage audiovisuel de nos pays. Au jour d’aujourd’hui (j’ai toujours bien aimé cette étrange expression) chaque chaîne de télé a son (ses !) feuilleton (s). Tout est bon pour remplir les plages horaires et gaver la ménagère je sais bien que je vais me peux me faire lyncher pour ce cliché. D’autant qu’il y a de la demande ! Une compatriote le disait récemment, le Togolais va passer beaucoup de temps affalé sur son canapé à regarder des feuilletons durant ces vacances.

      Les feuilletons et les femmes

      Feuilletons 1Les feuilletons passionnent surtout les femmes le lynchage, oui je sais : de la jeunette rêveuse à la quinquagénaire désabusée, vous les trouverez toutes buvant religieusement chaque minute de leur show. Tressaillant au moindre rebondissement, vociférant ou se plaignant à chaque souffrance de l’héroïne, ou encore applaudissant et gloussant au moindre baiser fougueux (Et pour ça, y’en a, des baisers! Eh dieux, y’en a. Genre, c’est carrément une discipline olympique)… Bien sûr,  de plus en plus d’hommes s’adonnent aussi à ce péché mignon. « Beaucoup beaucoup même », comme on dit chez moi.

      #Y’en_a_marre

      N’en déplaise à un certain Carioca et ses héroïnes (de moins en moins gentilles d’ailleurs), je suis de plus en plus agacé par ces feuilletons. Que dis-je excédé, ulcéré, outré ! (éviscéré, catastrophé, #dépetitpotdebeurrisé).  Sérieux, trop c’est trop.  Feuilletons par-ci, feuilletons par-là… Sortez, regardez par la fenêtre, vivez.  Orh !

      Vive le « feuillethon » (Marathon + feuilleton)

      feuilletons 2
      Un panel de feuilletons – Crédit: seneweb.com

      Chaque soir n’est donc plus qu’un feuillethon. Oui, avant il y avait juste un ou deux feuilletons par semaine,  mais ça c’était avant. A présent, le programme est chargé et surchargé, net et précis, méticuleux et organisé ; comme l’agenda d’un PDG,  sauf que la seule entreprise à faire fonctionner, c’est la téloche ! Avec plusieurs feuilletons sur plusieurs chaines chaque jour, il faut être un agrégé en zapping pour suivre le rythme. Exemple d’agenda type :

      – 18 h 30-19 h : série sur AAA TV,

      – 19 h-19 h 35 :  feuilleton sur BBB TV*

      – 19 h 35 – 19 h 45 : Pause de 10 minutes, pour les pubs ( Zapper sur CCC TV pour suivre une dizaine de minutes de l’autre feuilleton qui passe à la même heure. Étant entendu qu’on se rattrapera là-dessus le lendemain à 13 h, pendant la redif.)

      – Revenir sur le feuilleton principal

      – 19  h 40 :  feuilleton 3 sur chaîne DDD TV

      – 20 h : rien d’intéressant, entracte (ben oui, ce n’est que le Journal télévisé. Le « vieux » monopolise malheureusement la commande pour quelques minutes)

      – 20 h 30 : les choses sérieuses recommencent,  Re-feuilleton sur AAA TV  (Le vieux a vu son truc de vieux à propos de la Grèce, de Habré et de géopolitique)

      – 21 h : bouquet final, feuilletons n°5 (durée : une heure)

      Les feuilletons et les élèves :

      Avec les vacances, c’est un peu moins grave. Mais il faut voir ce que c’est pendant les périodes de cours. Le feuillethon crée une véritable sitzkrieg : cahiers d’un côté, élèves de l’autre, feuilletons creusant des tranchées minées entre ces deux camps « ennemis ».

      Donc non, ces trucs à l’eau de rose là… Non. Très peu pour moi.


      Et s’en vient ma digression…

      De l’image et des masses

      L’impact que ces feuilletons ont sur « les masses » est très important, massif même, c’est le cas de le dire. Après un feuilleton hindi, j’ai vu des gens nommer leur enfant « Vaïdehi ». Ceci n’est que dans la suite des « Marimar », « Maribelle », « Miléna ». J’en passe et des meilleurs.  C’est dire !

      Je crois ce que je vois, je fais ce que je vois,je suis ce que je vois

      A mon humble avis, ces feuilletons ne sont pas « juste » des feuilletons, mais l’imposition massive d’un système de société qui n’est pas le nôtre (et qui ne devrait jamais l’être, faut voir ce que c’est). L’image est essentielle, on n’aura de cesse de le dire. Alors quelle image projetons-nous à nous-mêmes A LONGUEUR DE JOURNÉE ?Je veux bien, comme dirait Césaire, que nous soyons un peu « poreux à tous les souffles du monde, lit sans drain de toutes les eaux du monde ». Mais trop c’est trop.

      Entendons-nous bien : Il ne s’agit pas de taper sur ces productions juste comme ça, mais je crois qu’il serait grand temps que nous prenions garde à ce que nous ingurgitons goulûment.  Plus important encore, il est grand temps que nous produisions plus, beaucoup plus. Image de soi, par soi et pour soi. Je doute fort que la Chine, la Russie ou les Etats-Unis regardent beaucoup de films maliens…

      De ce point de vue, mon pays le Togo a un demi-siècle de retard,  je le crains. C’est encore une autre histoire, une sombre histoire dont je ne saurais traiter dans les limites de cette esquisse. Il faudrait un autre billet pour ça.

      Au-delà de la critique pour la critique, cette surabondance et cette sur-représentativité des feuilletons n’est que l’expression de notre faiblesse. Notre incapacité en tant que peuple et en tant que machine culturelle à générer nos propres réalités.

      Au-delà du chauvinisme panafricain, ce n’est pas du tout sain d’être les éternels consommateurs de ces productions sans un minimum d’esprit critique, de filtres et de tri. J’en veux pour exemple la permanente glorification du modèle de société consumériste, jouissive et permissive des Amériques latines, dans la droite lignée de l’Occident (sauf pour les Noirs et les pauvres, évidemment). Cette image est loin d’être la réalité objective du milieu, mais comment le savoir ?

      Feuilletons et image des « Noirs »

      Pour info, il y a plus de cent millions de « Noirs » au Brésil, pays comptant le plus de « Noirs » après le Nigeria.  Pourtant, ce n’est pas l’impression qu’on a en regardant leurs feuilletons, ou bien ? Quoi ? Nous aurait-on menti ? Grands dieux !

      Évidemment, il y aurait encore beaucoup à dire ou redire sur ce sujet mais bon. Arrêtons-nous là.  Bref, ras-le-bol de ces feuilletons.

      Bien à vous, A.R.D-A.

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      Article : L’Afrique, ses « ethnies » et ses Etats-nations
      Afrique - Renaissance Africaine
      19
      1 juillet 2015

      L’Afrique, ses « ethnies » et ses Etats-nations

      Salutations chers tous,

      Notre récente plongée à marche faurcée dans les eaux bourbeuses de la politique me pousse à aborder la question des ethnies, des nations et des Etats-nations.
      Durant les nombreux débats de bureau et de bistrot qui ont alimenté la campagne présidentielle, un constat flagrant s’est imposé. Que dis-je, je me le suis pris dans les dents comme un violent coup de massue : en lieu et place de convictions politiques et de vote pour le plus grand bien, beaucoup sont encore sur le logiciel du « frère », du « fils du pays » ou encore du « camarade de clan ». (1)

      La chose choque et déçoit de prime abord, surtout quand on s’est abreuvé pendant longtemps à la fontaine de l’universalisme droitdelhommiste et du « débat d’idée » à l’américaine.  Mais, et si on était allé trop vite en besogne? Car il faut in fine reconnaître et respecter les faits et le concret (L’éternel retour du concret de Lénine.) Et le concret, c’est que les pays africains ne sont pas des nations.)

      Les États africains ne sont pas des nations

      Il faut bien le comprendre, l’immense majorité des pays africains (Afrique subsaharienne notamment), en l’état actuel des choses, ne sont pas des nations (du moins, pas encore) et ne l’ont jamais été. Vous n’êtes pas obligés de me croire sur parole, mais voici ce que c’est qu’une nation, selon le Grand Robert

      Nation : groupe* humain, généralement assez vaste, qui se caractérise par la conscience de son unité et la volonté de vivre en commun.  Assemblage, association, nationalité, peuple. — REM. En ce sens, il convient de distinguer la nation et l’État. «  L’idée de Nation implique une idée de spontanéité; celle d’État, une idée d’organisation qui peut être plus ou moins artificielle. Une nation peut survivre, même lorsqu’elle est partagée entre plusieurs États; et un État peut comprendre plusieurs nations  » (Cuvillier, Précis de philosophie, t. II, p. 395). |

      Tout y est dit, je crois… j’insiste sur le «plus ou moins artificielle». (Quant aux différences et nuances entre les termes « État« , « pays« , « patrie« , « ethnie » et « nation« … ça vaut le détour.) D’ailleurs, je préfère substituer au terme « ethnie », celui de « nation », bien plus juste. La naissance de ces différentes nations ainsi que les relations bonnes ou mitigées qu’elles entretiennent entre elles au cours de l’histoire sont les conséquences de plusieurs facteurs comme le ma’afa (2), l’évolution des royaumes et empires, les différentes migrations, etc.

      Ce ne sont pas des nations, mais des puzzles de nations (ethnies), il est fondamental de partir de ce constat : c’est le terreau malsain sur lequel ont poussé certains des maux qu’on connaît (tribalisme, ethnocentrisme, népotisme, régionalisme, etc.). Les phrases du genre « […] Mais pourtant, nous sommes tous Togolais… Ivoiriens, Maliens… » laissent donc songeurs sur ce que chacun entend par « Togolais », « Ivoirien », « Malien ».

      Votre nationalité, que veut-elle dire pour vous ?

      Bien évidemment, l’ethnique n’explique pas tout, loin de là. Mais c’est souvent un fil conducteur (souvent, pas toujours. J’insiste là-dessus!).

       

      Ces « États-nations » : Des faux nés de l’histoire et des bombes à retardement.

      ECOWAS members.png
      CEDEAO – « ECOWAS members ». Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.

      Je vais parler de l’Afrique occidentale que je connais un tout petit peu mieux. La répartition des nations était relativement homogène suivant les axes est-ouest (parallèlement à la côte). Ce qui veut dire que suivant l’axe sud-nord (ou nord-sud), on avait « différentes » familles de nations-apparentées qui se superposaient (Des bandes ou des rameaux civilisationnels et culturels, si vous préférez).

      Quand les colons sont venus, ils ont eu l’idée brillante de découper les pays, non pas suivant les axes est-ouest (ce qui aurait facilité la cohabitation et préservé le tissu social, voire l’éthos des peuples, mais n’aurait eu aucun sens du point de vue de leurs intérêts), mais plutôt suivant l’axe nord-sud, perpendiculairement au Golfe. In fine, on a donc X pays qui reproduisent les mêmes clivages « nationaux » (« ethniques ») ainsi que d’inutiles rivalités Nord-Sud (Le cas récent et dramatique étant la Côte d’Ivoire… et peut-être le Nigeria un de ces jours, si rien n’est fait).

      ethnies (5)
      Carte approximative des ethnies en Afrique de l’Ouest – Google Image

      Ces antagonismes régionalistes même s’ils ne sont qu’à l’état de sentiment diffus, sont des faiblesses que des puissances et des sphères d’influence malveillantes, intérieures comme extérieures, ne se privent pas d’instrumentaliser dans le but d’asseoir ou de perpétuer une domination. Divide ut regnes (3), on n’a encore rien inventé de mieux. D’ailleurs, certains (beaucoup de) politiciens peu scrupuleux ne s’en privent pas pour gagner des voix.

      Voter ethnique – Manque d’éducation politique ou poids du Réel et de l’Histoire?

      Les « ethnies » sont des identités bien plus pertinentes et authentiques que les « nationalités » (au sens moderne du terme). En effet, si les notions de « Togolais », de « Camerounais » ou de « Malien » n’existent que depuis soixante ans (à peine deux générations, rendez-vous compte que nos grands-parents ont vu la naissance de ces entités politiques que sont les pays actuels), les notions de Béti, de Sérère, de Peuhl, de Sénoufo, d’Ewé, de Fon, de « Yoruba » ou de Kabyè existent depuis bien plus longtemps, plusieurs siècles même (Bien plus d’un millénaire pour certaines antiques nations comme les Yoruba).

      LanguesAfrique

      Il est incroyablement naïf et arrogant de notre part de croire que ces choses vont changer du jour au lendemain. On ne crée pas une identité d’un claquement de doigts sous prétexte qu’on a un drapeau, une frontière et une devise. Dans le meilleur des cas, c’est une identité en carton-pâte dans tous les sens du terme : c’est-à-dire qu’elle est molle à ses débuts, et ne durcit qu’avec l’effet du temps. Un temps qui se compte en générations, et non en mois et en années !).

      Bien sûr, il existe chez l’humain un naturel réflexe à s’assimiler à cette collectivité plus grande qu’est la « patrie », ou plutôt l’Etat-nation, mais à bien des égards l’ethnique est encore surdéterminant, à juste titre. C’est vrai surtout pour la très grande majorité de notre population rurale de l’hinterland. L’actuelle et nébuleuse idée d’Etat-nation n’est que le fruit d’une éducation somme toute tardive et secondaire (car scolaire).

      Prendre l’ethnique pour un simple dysfonctionnement de la mécanique humaine, comme un simple grain de sable dans la machinerie sociale est une aberration épistémologique et historique. D’ailleurs, si une même erreur se reproduit 99 fois sur 100, il faut peut-être commencer à en tenir compte plus sérieusement.

      Quand elles ne jouent pas malhonnêtement sur ces clivages, l’essentiel des élites africaines (si tant est qu’elles existent) se fourvoie dangereusement sur ce sujet. Sans doute à cause de la bouillie droitdelhommiste et universaliste post-révolution française qu’on nous donne à l’école coloniale.

      Pour ne pas conclure

      Nos pays, sous leur forme actuelle, sont des « trucs » géopolitiques, de véritables aberrations de l’Histoire. Hormis les caprices de la colonisation, il n’y a aucun déterminisme géographique et démographique sérieux qui explique leur forme et leur structuration. Évidemment, notre propre paresse et notre dormance y sont pour beaucoup. Certes, on nous a refourgué le bébé après les indépendances, mais c’est NOUS qui avons commis des d’erreurs par la suite:

      • Ne pas changer carrément les frontières et les remodeler suivant le strict bon sens, notamment en évitant de se coltiner des micro-Etats (en trop grand nombre). Des micro-Etats très faibles géopolitiquement, et pour cause. Rendez-vous compte qu’à côté d’un pays comme la Chine (9 598 095 km2), la Russie (17 098 242 km2), le Brésil (8 515 767 km2) ou encore les Etats-Unis (9 629 091 km2), le Togo mon « pays » fait (5 7000 km²), ses voisins le Ghana, Bénin et Burkina Faso font respectivement 238 533 km2, 114 763 km2 et 272 967 km2. C’est mignon…
      • Nous adonner au système de la démocratie (démocratie électoralo-parlementariste à l’occidentale, type un homme, une voix) sans avoir au préalable adapté ce barbarisme à nos réalités sociopolitiques. Et là, même la sacro-sainte alternance prend des allures de chaises musicales entre « ethnies » ou entre régions (cas du Nigeria). En l’état actuel des choses le un homme, une voix a ses limites. Si les gens ne sont pas hyper motivés, par exemple pour bouter dehors un pouvoir vampire et parasite qui s’éternise, ou pour s’unir face à une menace terroriste type Boko Haram, eh bien ils retournent tranquillement à leur bon vieux vote ethnique… l’éternel retour du concret.

      Que l’ethnique nous déplaise est une chose, qu’il ne soit pas opérant en est une autre.

      • Ne pas  intégrer nos pays dans des ensembles plus grands et plus cohésifs comme des intégrations régionales fortes… ou mieux encore, comme un État fédéral panafricain qui neutraliserait très efficacement les tensions ethniques en les diluant dans un échiquier beaucoup plus grand. En plus de nous offrir la taille critique nécessaire pour peser très très très significativement sur la scène géopolitique mondiale.

       

      Un sujet grave quoique subtil et délicat, on n’a pas fini d’en parler…

      Bien à vous

      A.R.D-A.

       


      (1) Entendons-nous bien, je ne dis pas que c’est ce qui a permis la réélection de Miabé’Faure, garant d’un certain pouvoir quinquagénaire, loin de là. Je dirais même que les gens étaient motivés pour un peu changement.

      (2) Ma’afa [Grand Désastre : terme désignant les cinq siècles d’esclavage] car elle a poussé les gens à se réunir en groupes très soudés, et à cultiver la peur et la méfiance de l’autre pour survivre.

      (3) « diviser pour mieux régner ».

       

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      Article : De la notion de « race » et d’africanité
      Afrique - Renaissance Africaine
      11
      31 mai 2015

      De la notion de « race » et d’africanité

      Salutations chères toutes et chers tous!

      Cet article m’est inspiré par une passionnante et plaisante discussion que seules des rencontres au sommet comme notre #TweetUp peuvent procurer.  Le thème du jour était « Africanité et réseaux sociaux« .

      En ces débuts de 21e siècle, époque de mondialisation et de globalisation, de l’internet et de l’intensification des échanges, peu de questions sont aussi épineuses et périlleuses (et par conséquent attrayantes) que celle de la « race »… Eh bien parlons-en.

      On va gagner du temps : Oui les « races » existent. Ou du moins ce que l’on essaie de définir par là.

      race (4)
      Les « races »,  grosso modo… C’est très à l’emporte-pièce.

      « Ma négritude n’est pas une pierre, sa surdité ruée contre la clameur du jour

      Ma négritude n’est pas une taie d’eau morte sur l’œil mort de la terre

      Ma négritude n’est ni une tour ni une cathédrale » (Aimé Césaire – Cahier d’un retour au pays natal)

       

      De la pauvreté et de l’étrangeté du mot « race »

      Déjà, le mot « race » n’existe pas dans ma langue maternelle. Il en est de même pour l’ensemble de critères par lesquels elle se définit, la couleur notamment. Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, le mot pour désigner « le Blanc » dans ma langue n’a rien à voir avec la couleur.

      Tout ceci pour dire que le concept de « race », au sens où nous l’entendons aujourd’hui, est une fabrication occidentale. Et c’est un énorme fourre-tout pas toujours aisé à circonscrire. Peut-être faudra-t-il le changer un de ces jours, et lui substituer quelque chose de plus approprié. Le mot « race » peut s’appliquer à des « variétés biologiques » (Blanc, Noir, Jaune, etc.) tout comme à des « ethnies » (Celtes, Nordiques, Germains, Ouest-Africain, Lobi [Pygmées])  sans problème. C’est vous dire.

      De la notion de « race » pure

      Il n’existe pas de « race » pure à proprement parler. Il n’en a jamais vraiment existé. L’histoire du monde est très surprenante de ce point de vue, très surprenante. Quand on sait que les premiers habitants de la péninsule ibérique ou d’autres régions d’Europe occidentale étaient plutôt mélaniques, ou encore que les sept cents ans d’occupation maure en Espagne ont laissé des traces dans le génotype…

      Complexions - Crédit: www.readthis.tk
      Complexions – Crédit: www.readthis.tk

      On peut cependant parler d’« homogénéité » et de « stabilité ». En faisant table rase des nuances, définir un « archétype » : « Africain type », « Asiatique type ». S’en tenir à des critères généraux, les plus déterminants. Car il y a une grande variété de phénotypes au sein d’une même « race ». La « race » africaine notamment.

      L’amour des siens n’est pas la haine des autres

      Que nous soyons plus enclins à aimer nos semblables n’exclut en rien d’aimer « l’autre », frère et sœur d’humanité. De ce point de vue, le « racisme » est une notion à définir (tout comme la « race »). Car il y un certain racisme qui est universel. Je suis de ceux qui considèrent que, dans leur mécanique globale et au-delà de leur épiderme, les humains sont les mêmes partout sur la planète. Ce sont les systèmes de valeur transmis par l’éducation (l’imprégnation sociale) et le milieu de vie qui font le reste.

      Aimé Césaire
      Aimé Césaire

      « … mon cœur, préservez-moi de toute haine
      ne faites point de moi cet homme de haine pour qui je
      n’ai que haine
      car pour me cantonner en cette unique race
      vous savez pourtant mon amour tyrannique
      vous savez que ce n’est point par haine des autres races
      que je m’exige bêcheur de cette unique race » (Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal)

       

      De la « Race » et de l’image de soi

      Tête colossale - Civilisation Olmèque
      Tête colossale – Civilisation olmèque

      Un peuple normalement constitué et en pleine possession de lui-même (de ses ressources mentales et spirituelles surtout) fait graviter son monde autour de lui. Il crée une pyramide du bien dont il est le sommet (ou le centre). Le partage avec les « autres », frères d’humanité, vient en second lieu. Pour exemple, la tendance des peuples à représenter Dieu à leur image, Jésus étant un cas d’école. C’est normal, c’est humain.

      Les Chinois appelaient leur pays l’Empire du Milieu, alors qu’ils ne sont pas plus au centre de la Terre que les Papous ou les Andalous.

      Ainsi, toute représentation de la réalité, toute mode qui tend vers une négation, une dégradation ou une altération ‘excessive’ de soi-même et de son image (de son soi-par-excellence) est délétère et néfaste:

      Pour le dire de manière grossière, au point de vue de l’image, tout ce qui pousse le soi (1) à se transformer en non-soi est anti-soi.

      Il est naturel qu’un groupe humain valorise les caractères [extérieurs] qui sont les siens, plutôt que ceux de lointains voisins. Une tendance contraire découle d’un caprice de l’histoire ou d’un dysfonctionnement:

      Les nations dites « blanches », par exemple, ne se sont jamais évertuées à obtenir par mille procédés des cheveux crépus…

      Art réaliste - civilisation yoruba
      Art réaliste – civilisation yoruba

      Un certain processus d’aliénation (2), lent et long, subtil ou brutal, explique le pourquoi du comment de phénomènes tels que le décapage, le diktat du défrisage et des greffes de cheveux de cadavres (pour faire « plus blanche »?). Mais bon, comme le dit si bien l’autre, ce n’est pas vraiment la mèche le problème. Ce sont les causes profondes et les motivations qui gênent.

      De la « race » et de l’essence.

      Je le dis haut et fort, il n’y a pas de métaphysique du « Noir » ou du « Blanc » ou du « Jaune » (ces notions chromiques sont d’ailleurs très pauvres et réductrices). Les systèmes de valeur ne se transmettent pas par le sang. Parler donc d’une « race » ou d’un peuple de manière essentialiste, en tant qu’absolu atemporel et figé, sans tenir compte du milieu et de l’imprégnation historico-sociale est une erreur (Erreur étant un euphémisme. On se rappelle les délires racialistes d’un certain Adolf). De ce point de vue, la notion d’Africain ou d’africanité peut devenir épineuse (par exemple, aimer Beethoven rend-il moins africain?).

      Du peuple et de la culture : Peuple et civilisation

      Encore une fois, la connaissance ne se transmet pas par le sang. Cela dit, les cultures sont portées par des peuples. Les civilisations millénaires yoruba, égypto-nubienne, romaine ou encore chinoise ne se sont pas formées « dans le vide ».

      Même si philosophiquement, c’est très séduisant d’imaginer un « ensemble d’idées» automotrices qui ne feraient qu’habiter des corps et des peuples comme on copie des données sur une clé USB, il est malgré tout assez difficile de découpler l’éthos d’un peuple de ce peuple même.

      Un peuple génère la machinerie conceptuelle et civilisationnelle qui lui permet de survivre, de prospérer et d’évoluer dans son environnement (une fois que les questions de survie sont réglées, elle s’acharne à tendre vers l’universel). Ce sont des peuples qui créent des civilisations et non l’inverse. La civilisation formate et définit le peuple sur la durée, certes, mais jamais en premier lieu.

      L’idée de transposer à souhait l’Esprit (habitudes, culture, mode de vie et visions du monde) d’un peuple à un autre, d’une aire géographique à une autre, pour autant qu’elle est très intéressante, peut être dangereuse. Si ce n’est pas par sa radicale impossibilité sur le long terme, au moins par les bouleversements graves que cela suppose. J’en veux pour exemple le culte de la peau « blanche » chez beaucoup d’Africains, héritage de 500 ans sous domination, et les désastres du décapage ( habitude qui est littéralement une auto-destruction) ou toute l’ambiguïté du défrisage. Fort heureusement, le Nappy prend de l’ampleur, on verra bien ce que ça donnera.

      « Races » et métissage

      La rencontre individuelle entre deux êtres et leur union ne pose pas du tout de problème. Je n’oserais aucune façon la critiquer. Ceci étant, le métissage de masse n’est pas forcément un idéal. Globalement il n’en ressort pas beaucoup de bien, un pays comme le Brésil en est un bel ( ?) exemple.

      Le concert des nations

      L’humanité est une très belle mosaïque. Par sa diversité, elle transpire « le Beau, le Bien et le Vrai ».

      A l’ère des grands échanges et de la mondialisation, il y a deux façons d’envisager l’avenir : un monde multipolaire avec des peuples solidement enracinés sur leurs traditions et leur patrimoine, qui embrassent sainement la modernité et échangent entre eux… ou alors une grande bouillie mondialiste (informe, délétère et babélienne, selon moi). Ce sera la « MacDonaldisation » du monde, en gros.

      Vous l’aurez compris, mon choix se porte sur la première option : « Le Concert des nations ».


      que ce que je veux
      c’est pour la faim universelle
      pour la soif universelle
      la sommer libre enfin
      de produire de son intimité close
      la succulence des fruits.

      (Aimé Césaire – Cahier d’un retour au pays natal)

       


      (1) « soi » au sens « intégral» du terme

      (2) Sauf cas particuliers et exceptions, car il y en a.

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      Article : Quelques grands esprits que nous ne connaissons pas forcément (3)
      De choses et d'autres
      6
      19 mai 2015

      Quelques grands esprits que nous ne connaissons pas forcément (3)

      Salutations, chères toutes et chers tous.

      Nous en arrivons donc au dernier volet de notre série d’articles consacrée à quelques grands esprits qui ont traversé l’histoire. Bouclons donc la boucle (Ici, partie 1 et partie 2). Écrire ces lignes me procure un inqualifiable plaisir.

      No. 7. Al-Djazari

      Al Jazari
      Al-Djazari (Abu al-‘Iz Ibn Isma’il ibn al-Razal-Djazari)

      Abū al-‘Iz Ibn Ismā’īl ibn al-Razāz al-Djazari (1136-1206) (arabe: أَبُو اَلْعِزِ بْنُ إسْماعِيلِ بْنُ الرِّزاز الجزري ) est un grand érudit ingénieur, inventeur et astronome arabe. Il appartient à cette brillante civilisation que l’on nomme la civilisation musulmane ou islamique (perso-berbéro-andalouse); civilisation très brillante , probablement plus brillante que la civilisation grecque, et de loin. (Wikipedia)

      Malgré ses nombreuses et importantes œuvres, il est assez peu connu. Son chef-d’œuvre majeur est le livre de la connaissance des procédés mécaniques (Kitab fi ma‘rifat al-hiyal al-handasiyya).

      Grands esprits (25)
      La roue de Sindi – permettant de convertir l’énergie circulaire en énergie linéaire, précurseur des automates

      C’est une immense savant et inventeur. Son impact sur le monde moderne, notamment la révolution industrielle du XIXe, est colossal. Au rang de ses innovations techniques nous avons : les pompes hydrauliques, la machine hydraulique automatique, les machines automatiques (en plein « moyen-âge », je ne sais pas si vous réalisez), l’un des premiers « ordinateurs » du monde, un calculateur analogique, les humanoïdes mécaniques programmables (précurseurs de l’automate et du robot).

      Comme dit plus haut, les travaux d’Al-Djazari sont à la base de la locomotive ( !!!) notamment par l’invention de la pompe aspirante à double effet automatique Franchement, il fallait le faire.

      L'horloge de l'éléphant - Crédit d'image: https://www.youtube.com/watch?v=879kqbx9rqc
      L’horloge de l’éléphant – Crédit d’image : https://www.youtube.com/watch?v=879kqbx9rqc

      Cependant, sa plus célèbre invention est sans doute la légendaire horloge de l’éléphant, une « machine à dire l’heure », qui constitue la parfaite synthèse des connaissances en génie mécanique de toutes les civilisations connues de son temps: égyptienne, grecque, arabe, indienne, chinoise, etc.

      Bref, Al-Djazari est un bel exemple de l’extraordinaire génie humain qui a marqué la civilisation islamique, injustement méconnue, à l’image d’autres grands auteurs tels Ibn Batouta (historien et explorateur), Alhacen (savant, physicien, inventeur de la chambre noire, précurseur de la caméra), Ibn Firnas (Pionnier dans le domaine de l’aviation), Ibn Khaldoun (philosophe, père des sciences humaines), Ibn Sinna ( Avicennne, un autre père de la médecine), Abu al-Qasim al-Zahrawi (Père de la chirurgie moderne).

       

      No 8: Mendeleïev

      Crédit: Wikipedia
      Mendeleiev – Crédit: Wikipedia

      Mais si, vous connaissez Mendeleïev. C’est le monsieur avec son incontournable tableau. Le tableau de classification périodique.

       » Dmitri Ivanovitch Mendeleïev (en russe : Дми́трий Ива́нович Менделе́ев), né le 8 février (27 janvier) 1834 à Tobolsk et mort le 2 février (20 janvier) 1907 à Saint-Pétersbourg, est un chimiste russe. Il est principalement connu pour son travail sur la classification périodique des éléments publiée en 1869 et également appelé « tableau de Mendeleïev ». Il déclara que les éléments chimiques pouvaient être arrangés selon un modèle qui permettait de prévoir les propriétés des éléments encore non découverts« . (Wikipedia)

       

      Tableau de Classification périodique ou Tableau de Mendeleiev
      Tableau de Classification périodique ou Tableau de Mendeleiev

      Le plus spectaculairement brillant avec Mendeleïev, c’est que quand il théorise tout ça, on n’est même pas encore sûr que la matière est composée d’atomes ! Aujourd’hui le tableau de classification périodique est la base de la base en sciences, notamment en chimie. Un peu comme la roue pour l’automobile.

      Imaginons ce que c’était à l’époque : Théoriser une classification de tous éléments en fonction d’un hypothétique modèle qui va tomber juste à 100 %; une théorie qui changera le visage de la chimie à tout jamais. Na sdorovie tovarishch Mendeleïev !

       

      No. 9 Nikola Tesla

      grands esprits (17)
      Nikola « Shango » TESLA

      Nous allons finir comme nous avons commencé, avec du must, du premier choix. C’est le “last but not least”.

      Mesdames, mesdemoiselles et messieurs, je vous prie de faire un tonnerre d’applaudissements pour Nikola Tesla (un tonnerre :D, connaissant les travaux de Tesla, c’est hilarant).

      [Le ciel s’ouvre, les lumières jaillissent. C’est la séparation des eaux, la multiplication des pains]

       Nikola Tesla (en serbe cyrillique Никола Тесла), né le 10 juillet 1856 à Smiljan, dans l’Empire d’Autriche (aujourd’hui en Croatie), et mort le 7 janvier 1943 à New York, aux États-Unis, est un inventeur et ingénieur serbe de la Croatie également citoyen américain, ayant principalement œuvré dans le domaine de l’électricité. Considéré comme l’un des plus grands scientifiques dans l’histoire de la technologie, pour avoir déposé quelque 300 brevets couvrant au total 125 inventions (qui seront pour beaucoup d’entre elles attribuées à tort à Thomas Edison), et avoir décrit de nouvelles méthodes pour réaliser la « conversion de l’énergie », Tesla est reconnu comme l’un des ingénieurs les plus créatifs de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Quant à lui, il préférait plutôt se définir comme un découvreur. […] Son nom a été donné au tesla (symbole : T) qui est l’unité d’induction magnétique du Système international d’unités. (Wikipedia)

      Crédit: eden-saga.com
      Nikola Tesla, le génie du Tonnerre – Crédit: eden-saga.com

      Si je devais illustrer Tesla avec une image, je dirais que c’est le Beethoven de la physique moderne. Sans doute le scientifique qui a le plus influencé le monde actuel, grâce à lui, il a pu exister et perdurer une seconde révolution industrielle, par la vulgarisation de l’électricité. Pour imaginer tout ce que nous devons à Nikola Tesla, fermez les yeux une minute et imaginez notre quotidien sans électricité, sans téléphone et sans radio… Voilààà ! Merci qui ? Merci Tesla.

      Pour vous donner une idée de l’immensité du monsieur, on va faire un petit quiz. A chaque question, vous répondez seulement « TESLA », un peu comme dans certaines pubs brésiliennes (Serge ou bien? 😉 ).

       

      Qui a (vraiment) inventé la radio ? (Aller tous en chœur) T E S L A

      Qui a mis au point le radar? T E S L A

      A qui doit-on le barrage hydroélectrique ? T E S L A

      Qui a mis au point la télécommande ? T E S L A

      Qui a failli (?) fournir au monde de l’énergie libre, gratuite et infinie ? T E S L A

      Qui est le plus bad-ass des grands génies scientifiques du XIX-XXe siècle ?  Toi-même tu sais. Et il y en a plus encore…


      Ce fut très agréable de parcourir ces personnages (Im-Hotep, Ahmed Baba, Zéra Yacob, Joseph de Bologne, Mozart, Beethoven, Al-Djazari, Mendeleïev et Tesla). Il est particulièrement plaisant de se dire qu’ils ne sont que neuf parmi des centaines, voire des milliers d’autres. L’histoire de l’humanité est belle, faite, aussi, de lumières fugaces et d’étincelles tenaces. Osons si possible rêver que nous portons tous ces parcelles de lumière, et puissent-elle être plus brillantes que tous les coups de canons et les éclats d’obus qui émaillent le monde. Pour citer Friedrich von Schiller, repris par Beethoven dans l’ode à la joie:

      Ode à la joie
      Ode à la joie – Neuvième symphonie de Beethoven

       

      Bien à vous,

      A.R.D-A.

       

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      06. mai
      2015
      Monde
      37

      Togo post-électoral : nous voilà la risée de tous

      000_Par8164197_0

      Salutations chères toutes et chers tous,

      (J’avais pris pour résolution de ne point m’exprimer sur nos récentes élections, mais… )

      Le Togo sort en boitant de la danse tourmente électorale. Ce qui en sort surtout, ce sont les résultats que l’on sait. Je ne m’étendrai guère sur le show politique carnavalesque qu’était la chose, de ses débuts chaotiques jusqu’à la proclamation des résultats. Il a fait bien des hésitants, ce scrutin.

      Et la proclamation, le grand final, n’était qu’un paroxysme d’amateurisme, grossier et grotesque, truffé d’erreurs, de fautes (fraude ?) de frappe, de tâtonnements et de corrections au stylo dignes d’une réunion de club de lecture. Une expérience d’un comique navrant pour tout Togolais qui se respecte, voire pour tout Africain. Il y avait un petit quelque chose de suranné sur mon écran de télé cette nuit-là, un anachronisme à vous glacer le sang.

      Quant à la mascarade de l’opposition (Fabre et son clan surtout) qui part à la chasse aux fraudeurs (Faure, président réélu, éternel fort et fils de son père, c’est le cas de le dire)… #tristesse #tristesse #tristesse

      Une petite phrase résume assez bien la situation :

      ENTRE UN RÉGIME FAURCÉ ET UN RÉGIME FABRIQUÉ, LE TOGO EST À LA CROISÉE DES CHEMINS D’UN PROCESSUS DÉMOCRATIQUE DONT L’ACCOUCHEMENT RESTE JUSQU’ICI DIFFICILE.

      Au bout du rouleau

      figur hat akku leer

      Ce que j’ai vu c’est une classe politique, surtout l’opposition, très surfaite, et aujourd’hui en surchauffe, au bout du rouleau, incapable de se réinventer, rabâchant les mêmes formules depuis deux générations. C’est tragique. Pour ceux qui sont sur le trône, je veux bien comprendre qu’on utilise encore les mêmes méthodes, il paraît qu’on ne change pas une équipe qui gagne on ne s’étendra sur la façon dont elle gagne.

      Une équipe qui gagne, je veux bien, mais une équipe qui perd (tout le temps) ??? Faudrait penser à renouveler tout ça.

       

      La risée de tous

      Cependant, ce qui m’aura le plus peiné au terme de cette plongée bourbeuse et marécageuse de la politique politichienne, c’est que l’image du Togo en a encore pris un coup.

      Nos péripéties démocratiques nous érigent à présent en exemple, pire encore, en mauvais exemple. Le Togo s’était déjà illustré avec l’arrivée au pouvoir de #Faure, au décès de son père. Ce qui a créé dans le jargon le terme de « succession à la togolaise ». A présent, nous sommes un cas pratique de fixisme démocratique.

      En un mot comme en cent, nous sommes la risée de tous. De tous.

      Un mandat de plus est un mandat de trop, disait l’autre. Eh ben nous y sommes, nous ! La tête la première. Troisième mandat, troisième mandat, troisième mandat (peut-être que c’est la quatrième qui sera de trop, qui sait ?)…

       

      Miabé Faure et ses émules

      De toute évidence, notre mésaventure politique, car c’en est une selon moi, donne des ailes à d’autres. L’exemple proche de nous est celui du Dr Yayi, qui laisse un peu un peu ressortir son Mister Hide. Et Nicéphore Soglo, ancien président du Bénin, de le prévenir en sortant la formule qui tue, celle qui immole mon pays sur l’autel des Justes : « Le Bénin ce n’est pas le Togo ». Ben oui, puisque c’est au Togo qu’on peut se permettre ce genre de choses.

      Vidéo (02:45)

      Voilà donc ce à quoi nous sommes réduits, à être les derniers de la classe à l’école de la démocratie et de l’alternance*


      • Bénin, alternance ? Validé (ça coince un peu, maaais, validé)
      • Burkina-Faso, alternance ? Validé (il a fallu mouiller la chemise et balayer pas mal, mais c’est plus ou moins passé)
      • Ghana, alternance ? Validé (John, John et John)
      • Nigéria, alternance ? Validé (avec les acclamations du jury)
      • Togo, alternance ? (404 not found)

       

      Comme on dit: « Qu’est-ce qui n’a pas marché  ? » 

      C’est un sujet qui me déplaît au plus haut point. Arrêtons-nous donc là.

      C’est dit, le vin ranci est tiré, nous aurons cinq ans pour le boire et le digérer au possible.

       

      Bien à vous
      A.R.D-A.


      *la démocratie vaut ce qu’elle vaut, et j’en pense ce que j’en pense. Mais c’est le paradigme à travers lequel l’actuel concert des nations voit et juge le progrès, alors qu’il en soit ainsi.

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      Article : Quelques (très) grands esprits que nous ne connaissons pas forcément (2)
      De choses et d'autres
      11
      4 mai 2015

      Quelques (très) grands esprits que nous ne connaissons pas forcément (2)

      Salutations, chers toutes et chers tous

      Nous poursuivons au petit trot notre  partravers quelques grands esprits (Ici partie 1 avec Imhotep, Ahmed Baba et Zéra Yacob). Consacrons cette deuxième partie à un trio, ce que j’appelle « la triplette magique »: Chevalier de Saint Georges – Wolfgang Amadeus Mozart – Ludwig Van Beethoven

      L’amateur de musique classique que je suis ne peut pas faire l’impasse sur certains génies musicaux. Entrons donc dans ce domaine des dieux. Deux d’entre ces trois larrons ne sont plus à présenter, mais le premier de notre série, par contre…

      Numéro 4: Joseph Bologne de Saint-George

      Joseph de Bologne Saint-George, dit Chevalier de Saint-George
      Joseph de Bologne Saint-George, dit Chevalier de Saint-George

      Plus connu sous le nom de « chevalier de Saint-George » ou « Saint-George », né en Guadeloupe le 25 décembre 1745 et mort à Paris le 10 juin 1799, c’est un escrimeur et un musicien (violoniste, compositeur, chef d’orchestre) français. En terme de pluridisciplinarité, c’est un bien bel exemple. grands esprits (4)

      Hormis ses talents militaires, c’était un génie de la musique. Ses concertospour violon sont une pure merveille. Les amateurs peuvent sentir dans ses oeuvres ce qui influencera Mozart par la suite. Il est de ceux qu’on appelle « les compositeurs oubliés », de très brillants auteurs qui ne sont pourtant pas passés à la mémoire collective populaire, comme Bach, Beethoven, Vivaldi etc. etc.

      Personnage en tout point atypique, il préfigure déjà perfection et cette douceur dans la rythmique dont Mozart sera le parfait point culminant, le « pulcher et fortissimus ». C’est Mozart avant Mozart; enfin, je dis ça, mon avis compte si peu…

       

      Numéro 4: Mozart

      grands esprits (12)~1
      Wolfgang « quand toi-même tu vois mon regard tu sais que je suis un patron » Amadeus Mozart.

      Wolfgang Amadeus Mozart (Joannes Chrysostomus Wolfgangus Theophilus Mozart) né à Salzbourg, principauté du Saint-Empire romain germanique, le 27 janvier 1756, mort à Vienne le 5 décembre 1791, est un compositeur.

      Comme dirait Sainte Wikipedia:

      Mort à trente-cinq ans, il laisse une œuvre importante (six cent vingt-six œuvres sont répertoriées dans le catalogue Köchel), qui embrasse tous les genres musicaux de son époque. Selon le témoignage de ses contemporains, il était, au piano comme au violon, un virtuose.

      On reconnaît généralement qu’il a porté à un point de perfection le concerto, la symphonie, et la sonate, qui devinrent après lui les principales formes de la musique classique, et qu’il fut un des plus grands maîtres de l’opéra. Son succès ne s’est jamais démenti. Son nom est passé dans le langage courant comme synonyme de génie, de virtuosité et de maîtrise parfaite.

      grands esprits (22)

      En un mot comme en cent: « Mozart est la musique classique et la musique classique est Mozart ».

      Sa musique est parfaite. Un indécent équilibre entre la rigueur mathématique et la mélodieuse virtuosité. En cela il ira bien plus loin que Bach, Haydn ou Saint-Georges.(1)

      Ludwig van Beethoven

      Quand on a fini de parler de Mozart, on se dit qu’on ira pas plus haut dans la musique [classique]. Mais comme dirait Stromae « Quand y’en a plus, eh ben y’en a encore« . Et c’est très très compliqué de parler de Beethoven.

      Grands esprits (21)
      Ludwig Van Beethoven. (« Tel que tu me vois là, c’est Dieu lui-même qui me parle à l’oreille, Biatch »).

      Ludwig « C’est lui la chose » van Beethoven est un compositeur allemand né à Bonn le 17 décembre 1770 et mort à Vienne le 26 mars 1827.

      Selon mon sentiment, le plus grand compositeur de tous les temps. (Oui, même devant Mozart). Je précise qu’à ce degré de talent et de génie, ça ne tient pas vraiment à des critères objectifs mais à quelque chose de plus subtil. Mozart est le plus grand compositeur classique de tous les temps, c’est certain, mais ce que faisait Beethoven était pour ainsi dire hors du classique. Il est allé au delà… Bien au delà, par ses symphonies surtout. A tel point qu’il préfigure le romantisme.

      Pour moi, Beethoven est la parfaite illustration de l’Albatros de Baudelaire. Il était trop grand pour son époque, trop en avance. Ce n’était pas seulement un pur génie, c’était aussi un esprit incroyablement puissant et novateur. Impressionnant tant par sa ténacité face à l’adversité (le rejet  de certaines de ses chefs-oeuvre par ses contemporains ou encore sa surdité) que par l’abondance de son œuvre.

      Comme dirait Haydn, il est hors catégories , inclassable: « Vous me faites l’impression d’un homme qui a plusieurs têtes, plusieurs cœurs, plusieurs âmes » Haydn). « Il est bien davantage que le premier des musiciens. Il est la force la plus héroïque de l’art moderne ». Romain Rolland

      Dernier grand représentant du classicisme viennois (après Gluck, Haydn et Mozart), Beethoven a préparé l’évolution vers le romantisme en musique et influencé la musique occidentale pendant une grande partie du XIXe siècle. Inclassable […] son art s’est exprimé à travers différents genres musicaux, et bien que sa musique symphonique soit la principale source de sa popularité, il a eu un impact également considérable dans l’écriture pianistique et dans la musique de chambre […] Expression d’une inaltérable foi en l’homme et d’un optimisme volontaire, affirmant la création musicale comme action d’un artiste libre et indépendant, l’œuvre de Beethoven a fait de lui une des figures les plus marquantes de l’histoire de la musique. (Wikipedia)

      grands esprits (14)

      Trouvez vous une heure et quelques minutes et écoutez la neuvième symphonie (ou la troisième ou la cinquième, beaucoup plus courts). Vous comprendrez ce que génie absolu veut dire. C’est d’autant plus impressionnant quand on sait qu’il était complètement sourd quand il a écrit la neuvième (c’est-à-dire que le mec n’entendait plus rien mais il a quand même créé un des plus grands chefs-d’œuvre musical de tous les temps (2) ).

      Son parcours me fascine d’autant plus qu’il avait peut-être une ascendance africaine, ce qui expliquerait aussi son amitié avec le virtuose africain George Bridgetower. En attendant:

      C’était plaisant.

      Bien à vous, A.R.D-A.


       

      (1) S’il était encore besoin d’en rajouter, je dirait en gros qu’il était doué de l’oreille absolue, d’une prodigieuse mémoire et d’une remarquable précocité. ( Le gars écrivait des sonates à une époque où beaucoup d’entre nous jouaient encore avec leurs crottes de nez.) Si Mozart avait en vie aujourd’hui, il pourrait s’acheter l’Autriche toute entière, rien qu’avec les droits d’auteur!

      (2) Il était tellement sourd que, pendant la première présentation de la neuvième, il a fallu que l’une des choristes le retourne pour qu’il voit les applaudissements monstres de la foule, parce qu’il n’entendait pas

       

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      « La langue est le glaive du roi ! Les mots valent plus que tous les combats » Pharaon Mérikarê

      Auteur·e

      L'auteur: renaudoss
      Togolais et inconditionnel fils de Mère Afrique. Technicien Biologiste de formation. Écrivain poète et romancier.Passionné de sciences, de littérature et d'érudition. Le monde est façonné par les grands esprits et les grandes idées, mais tout commence à l'état de "mots et murmures". Du reste, puissent les grands esprits se rencontrer et les étincelles jaillir.

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